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Jean Baptiste Carpeaux 1827 1875 Claretie Jules

Jean Baptiste Carpeaux 1827 1875 Claretie Jules

Jean-Baptiste Carpeaux 1827-1875
Claretie, Jules


A la librairie illustrée, Paris, 1875.


In-12, demi-chagrin, dos lisse orné de filets dorés, reliure d'époque, signet, 108 pp.
Portrait gravé de Carpeaux en frontispice.
Bon état d'ensemble. Coiffes et coins inégalement frottés, rousseurs éparses.


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Dédicace au prince Stirbey - J.-B. Carpeaux - Notes pour servir au catalogue des oeuvres de Carpeaux - Discours de M. de Chennevières - Les funérailles de Carpeaux - Testament de Carpeaux - Table.


Premier ouvrage publié après la mort de J.-B. Carpeaux, la monographie de Jules Claretie (1840-1913) - alors jeune journaliste et critique - connut un destin particulier puisque son auteur -devenu académicien- la renia à deux reprises : une première fois, en 1894, dans les colonnes de L'Eclair,  puis, en 1910, dans Le Temps : "... Livre oublié d''où je voudrais arracher, effacer quelques pages, dont les détails intimes, puisés dans un numéro de journal mal renseigné, étaient faux, entièrement faux, faux absolument. La vérité, je l'ai connue depuis éclatante [...] Il ne reste d'un passé glorieux qu'un nom illustre, une mère respectée, justement fière du nom de son mari et de ses enfants." Claretie en interdit la réimpression, ce qui explique aujourd'hui la rareté de cet opuscule.


La dédicace de l'ouvrage au prince Stirbey "qui veilla noblement sur les derniers jours du grand artiste" révèle d'emblée la position sans nuances de Castagnary dans le conflit qui devait ternir les derniers moments du sculpteur et plus encore sa vie post-mortem. Les funérailles répétées de Carpeaux -à Courbevoie autour du clan Stirbey, puis à Valenciennes, après qu'une action en justice avait été menée par les Montfort afin  d'organiser des funérailles officielles dans la ville natale du sculpteur- manifestèrent publiquement les dissensions intimes qui s'étaient cristallisées  lors de l'agonie du sculpteur entre la famille de l'épouse de l'artiste et Jean-Baptiste Stirbey, qui aspirait à être reconnu en tant que protecteur éclairé et scrupuleux. Si ce dernier avait effectivement offert l'hospitalité à l'artiste malade, à Nice puis dans un pavillon proche de son château de Bécon, à Courbevoie, il n'avait toutefois pas oublié de procéder préalablement à l'achat des fameux carnets de dessins dont l'artiste ne se séparait jamais. Or, Carpeaux avait légué officiellement cette collection majeure à sa ville natale...


C'est en 1894, que Castagnary commença de prendre du recul avec les "rumeurs malveillantes et les graves erreurs" dont il s'était fait l'écho précédemment. Il jugea bon de se rétracter publiquement  afin de rétablir "l'honneur de la jeune veuve de l'artiste et de ses enfants". En dépit de cette rétractation tardive, l'ouvrage est demeuré "la base erronée de la documentation moderne", selon la formule univoque de la fille de Carpeaux, Louise Clément-Carpeaux, en 1927.

 

 



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