Spécialiste de l'œuvre de Jean Giraudoux, l'universitaire Jacques Body revient ici sur la relation de l'écrivain français avec l'Allemagne et la culture allemande.

L'auteur revient successivement sur ses études germaniques auprès de Charles Andler, puis à Munich et à Berlin, sur ses lectures allemandes -Goethe, Kleist, Platen, Hofmannsthal, Schnitzler), sur ses écrits sur l'Allemagne, qui ne se limitent pas au cycle de Siegfried et le Limousin, et, enfin, sur son expérience théâtrale, politique, diplomatique des relations franco-allemandes.

"A la lumière de nombreux inédits, l'étude biographique conduit, à travers un demi-siècle d'histoire, au-delà du roman d'un poète, jusqu'à la sociologie d'un individu, écrit l'auteur. L'ascension sociale vécue par Giraudoux, de la petite bourgeoisie provinciale à la grande bourgeoisie cosmopolite, suscite en lui deux idéologies, l'une nationaliste, l'autre internationaliste (...). L'Allemagne cesse d'être une "expression géographique" pour devenir un "terme moral" désignant l'espace mental où se développe le mystère, où se poursuit l'inachevé tandis que "tout ce qui se passe en France est raisonné"."