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Notices sur Jehan Froissart chroniqueur et poète et sur les célébrités valenciennoises qui entourent sa statue. Programme des fêtes qui auront lieu à Valenciennes à l'occasion de l'inauguration de ce monument les 21, 22 et 23 septembre 1856.
Anonyme
Imprimerie B. Henry, Valenciennes, 1856.
In-8, broché, 78 pp.
Rare.
Bon état, usures des coiffes, manque sur le coin supérieur de la couverture, une tache en 4e de couverture.
Livre non disponible
Cette brochure relate les festivités qui ont accompagné, à Valenciennes, l'inauguration du monument érigé en l'honneur du chroniqueur médiéval Jean Froissart (Valenciennes, v. 1333 - Chimay, v. 1410). Oeuvre du Prix de Rome et rival de J.-B. Carpeaux, le sculpteur valenciennois Henri Lemaire (1798-1880), le monument (qui se trouve aujourd'hui square Froissart) fut inauguré en 1856 après que la première pierre a été posée en 1851. La statue en marbre blanc de l'écrivain picard se tient sur un haut piédestal et s'intègre dans un vaste ensemble décoratif, composé d'un portique en hémicycle, orné des médaillons des personnages illustres de cette ville et des deux bas-reliefs de l'Escaut et de la Rhonelle. C'est en quelque sorte le pendant au monument Watteau réalisé par Carpeaux.
"En 1850, M. Emile Lefebvre, maire par intérim, saisit de nouveau le conseil municipal de la proposition du monument. Une lettre de M. Henri Lemaire, qui poursuit sa pensée avec une persistance infatigable, révèle toutes les généreuses impatiences de son désir. La question cette fois patronée par de zélés champions, va marcher vers une solution définitive. Les obstacles suscités par mille considérations disparaissent ; tout cède à la noble et ferme activité de notre concitoyen : appuyé tout à la fois sur la Société des Incas, sur la Société d'agriculture [...], le grand artiste avance toujours. Ce n'est plus seulement une statue à Froissart que son génie médite ; il veut associer à l'hommage rendu au chroniqueur d'autres personnages illustres nés à Valenciennes. Pour l'exécution de cette tâche, les détails d'architecture seront confiés à M. C. Pétiaux, architecte de la ville.
Et le maire de la ville de conclure ainsi son discours : "[...] honneur surtout à l'artiste, notre compatriote, qui nous a si généreusement offert son talent ; enfant de Valenciennes, il a voulu doter sa ville natale d'une de ces oeuvres qui font l'orgueil de Paris et de la Russie ; son nom sera gravé au monument Froissart comme il l'est aux frontons de la Madeleine et de Saint-Isaac. Qu'il trouve une récompense digne de lui dans l'affection de ses concitoyens."
"En 1850, M. Emile Lefebvre, maire par intérim, saisit de nouveau le conseil municipal de la proposition du monument. Une lettre de M. Henri Lemaire, qui poursuit sa pensée avec une persistance infatigable, révèle toutes les généreuses impatiences de son désir. La question cette fois patronée par de zélés champions, va marcher vers une solution définitive. Les obstacles suscités par mille considérations disparaissent ; tout cède à la noble et ferme activité de notre concitoyen : appuyé tout à la fois sur la Société des Incas, sur la Société d'agriculture [...], le grand artiste avance toujours. Ce n'est plus seulement une statue à Froissart que son génie médite ; il veut associer à l'hommage rendu au chroniqueur d'autres personnages illustres nés à Valenciennes. Pour l'exécution de cette tâche, les détails d'architecture seront confiés à M. C. Pétiaux, architecte de la ville.
Et le maire de la ville de conclure ainsi son discours : "[...] honneur surtout à l'artiste, notre compatriote, qui nous a si généreusement offert son talent ; enfant de Valenciennes, il a voulu doter sa ville natale d'une de ces oeuvres qui font l'orgueil de Paris et de la Russie ; son nom sera gravé au monument Froissart comme il l'est aux frontons de la Madeleine et de Saint-Isaac. Qu'il trouve une récompense digne de lui dans l'affection de ses concitoyens."