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Quelques maisons a Bethune br par J Alleman architecte D P L G par Paul Degez architecte D P L G Goissaud Antony

Quelques maisons a Bethune br par J Alleman architecte D P L G par Paul Degez architecte D P L G Goissaud Antony

Quelques maisons à Béthune,
par J. Alleman, architecte D.P.L.G. ; par Paul Dégez, architecte D.P.L.G.
Goissaud, Antony


La Construction moderne, revue hebdomadaire d'architecture, n°2, XLIIIe année, 9 octobre 1927.


In-4, revue brochée sous couverture souple illustrée en noir, xvi-13-24 pp. - xvii-xxii.
L'article sur les architectes Jacques Allemand et Paul Dégez à Béthune est paginé de la page 15 à la page 19 (2 photos) et comprend en outre quatre planches "pleine page".
Bon état. Un pli sans gravité au milieu de la couverture.



Livre non disponible
L'offensive de la Lys, lancée par l'état-major allemand en avril 1918 afin d'arracher la victoire avant l'arrivée de l'armée américaine, fut fatale à Béthune. La moitié de la ville fut détruite par les bombardements et il ne restait presque plus rien du centre-ville. La reconstruction s'étala sur plus d'une décennie et le plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension imposé aux cités dévastées fut confié à Maurice Mulard, architecte en chef des régions libérées. Des sociétés coopératives présidèrent à la reconstruction de la cité artésienne, que l'on doit essentiellement à neuf architectes, dont Louis-Marie Cordonnier et son fils, Jacques Alleman (1882-1945), Tiburce Dégez et son fils Paul. "En périphérie, on continua à utiliser pour l'habitat des formes traditionnelles et un vocabulaire éclectique alors que les grandes orientations en matière d'architecture se portèrent sur les parties commerçantes, particulièrement sur la Grand'Place qui fit l'objet d'un plan d'ensemble, élaboré par Jacques Alleman, figure emblématique de la Reconstruction. [...] Les maisons à pignon sur rue constituaient [...] une exception dans le paysage urbain. Or ce fut ce type de maisons, perçu vraisemblablement comme un élément identitaire fort des régions septentrionales, qui s'imposa dans la Reconstruction de l'après-guerre, comme dans le cas de Bailleul. Ce parti-pris identitaire relevait davantage de l'état d'esprit de l'époque que de la conception d'ensemble de Jacques Alleman, qui se bornait à préconiser un style pittoresque. Toutefois, Béthune, contrairement à Bailleul, n'appartenant pas à la zone flamingante mais à l'Artois, la référence à l'architecture flamande se fit ici généralement plus discrète, puisant aussi dans des sources nordistes plus larges." (Béthune-Bruay, régionalisme et art déco, Pas-de-Calais, Parcours du patrimoine, 2011, pp.8-10)
Les maisons conçues par Jacques Allemand pour la Grand-Place de Béthune privilégient un élan vertical, qui permet à l'architecte de décliner toutes les variétés possible de pignons, dans une synthèse originale entre art déco, style néo flamand et parfois anglo-normand. Les oeuvres de son confrère Paul Dégez évoquent, elles, des références baroques flamandes plus traditionnelles.