Pierre Colman -qui a enseigné au département d'histoire de l'art des temps modernes de l'université de Liège- et son épouse Berthe Lhoist-Colman ont consacré nombre de publications à l'art liégeois, des primitifs des Pays-Bas méridionaux et de la principauté de Liège à l'histoire de l'orfévrerie, entre autres.

Cette étude concerne le sculpteur sur bois Simon Cognoulle, dont la forte personnalité artistique traduit l'essor de la vie artistique de la principauté de Liège, au XVIIIe siècle. Comme le montre cette étude, son oeuvre ne se limite nullement aux bois sculptés monumentaux d'après les peintures de Charles Le Brun. "La sculpture y a pris un superbe essor, de Jean Del Cour à Guillaume Evrard. Non pas dans le marbre et le bronze, comme à Rome ou à Paris, mais dans le bois : le tilleul pour la statuaire, le chêne pour le meuble sculpté et le poirier, incomparablement moins souvent, pour des reliefs dans lesquels la maîtrise atteint un sommet. Dans ce dernier domaine", affirment les auteurs, "Simon Cognoulle n'a eu à Liège aucun précurseur ; et il n'y a eu qu'un seul rival, son élève Mélotte."