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Jean Roulland - oeuvre sculptée 1961-1991
Le Nouëne, Patrick et Dron, Pascaline
Musée de l'Hospice Comtesse, Lille, 1991.
In-4 de format carré, broché sous couverture illustrée en noir, 103 pp.
Nombreuses illustrations in texte et planches en noir et blanc en hors-texte.
Bon état. Coins et coiffes légèrement émoussés.
Livre non disponible
Né à Croix en 1931, Jean Roulland a suivi les classes de sculpture de l'école des Beaux-Arts de Roubaix dans l'après-guerre. Avec Dodeigne, Eugène Leroy, Arthur Van Hecke, Roulland appartient au groupe de Roubaix. Céramiste à l'usine Delattre de Wattrelos jusqu'en 1960, Roulland exécute parallélement ses premières sculptures, oeuvres encore très marquées par l'idée puriste de la sculpture pure. Ses premières oeuvres abstraites, en pierre ou en bois, témoignent de sa quête initiale d' "une sculpture qui soit de la sculpture par excellence et rien d'autre", selon la formule du critique Léon Degand.
L'année 1961 -choisie comme point de départ de l'exposition de l'Hospice Comtesse- marque, en effet, l'apparition d'une facture expressionniste singulière. Cet oeuvre n'aura désormais de cesse de révéler un univers habité par le sentiment de la douleur métaphysique. Ses figures écorchées et infirmes, ses gisants, ses Christ et ses visages momifiés aux déformations pathétiques se trouvent cependant magnifiés par l'emploi du bronze. Soucieux de ne rien négliger des ressources du métier, ainsi que l'écrivait Jacques Bornibus, Roulland se formera aux techniques de la fonte à cire perdue. Au même titre que Charles Gadenne, Jean Roulland fut ainsi en mesure de fondre lui-même ses oeuvres dans l'atelier de Vieille-Eglise, près de Calais. Commande officielle de la ville de Lille, la statue du cardinal Liénart -"prélat qui a concentré sur lui les affects les plus contradictoires, les plus passionnés"- suscita de vives controverses et une durable incompréhension.