Marmottan, Paul
Notice historique et critique sur les peintres Louis & François Watteau dits : Watteau de Lille
Liste des ouvrages

Louis et François Watteau dits Watteau de Lille
Mabille de Poncheville, André
André Delpeuch, éditeur, collection "Les petits maîtres français", Paris, 1928.
In-12, broché, 113 pp.
Une quinzaine d'illustrations en noir et blanc en hors-texte.
Couverture défraichie. Exemplaire de travail.
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Dédicace à Louis Gillet - I. Le grand ancêtre ou l'inspiration - II. La vie et l'oeuvre de Louis Watteau - III. La vie et l'oeuvre de François Watteau - La place des Watteau de Lille dans l'art français - Catalogue - Bibliographie - Table des chapitres - Table des illustrations;
Le titre même de la collection dans laquelle a été publié cet ouvrage -"Les petits maîtres français"- est révélateur de la vision marginale dans laquelle on maintenait encore les "Watteau de Lille", tous deux originaires de... Valenciennes. La décision éditoriale de faire appel à 'André Mabille de Poncheville, polygraphe qui a consacré la plupart de ses écrits au Nord, traduit de même cette volonté documentaire de maintenir ces deux artistes dans le seul terreau local comme s'ils demeuraient par nature étrangers à la véritable histoire de l'art. De façon analogue, Poncheville publierait peu après un ouvrage de même nature sur un autre "petit maître régional" : Louis-Léopold Boilly (Librairie Plon, 1931).
Adressée à Louis Gillet, qui s'était pris tardivement de passion pour la culture flamande, la dédicace de l'auteur confirme nolens volens la nature ambiguë de cet éloge en accusant davantage l'opposition entre grands et petits maîtres : "Acceptez, cher ami, cet essai sur les petits maîtres de Lille, comme un témoignage de mon admiration pour le livre que vous avez consacré au grand maître de Valenciennes. Neveux d'Antoine, Louis et François Watteau ne cessèrent de tourner leurs regards vers lui comme vers un modèle. Puisse la double esquisse où j'ai tenté de faire revivre leurs figures, n'être pas trop indigne du beau portrait que vous avez fait du créateur de l'école française au XVIIIe siècle."
Publié une quarantaine d'années après la première monographie due à Paul Marmottan (publiée en 1889, voir la notice qui lui est consacrée), cet ouvrage de synthèse n'apporta rien de très nouveau sur le strict plan de l'érudition positiviste. Gaëtane Maës, auteure de la dernière monographie sur Les Watteau de Lille (Arthéna, 1998), a même recensé plusieurs erreurs d'autant plus "malencontreuses" que la diffusion conséquente de ce livre aura permis de les propager durablement : "[...] L'idée que Louis Watteau aurait été l'élève de Dumont le Romain", n'est ainsi attestée par aucune source à ce jour.
Malgré de nombreuses imprécisions, le catalogue (peintures et dessins) qui conclut l'ouvrage avait cependant le mérite d'être le premier du genre et constitua en tant que tel une étape indiscutable dans la connaissance de l'oeuvre de Louis (1731-1798) et François Watteau (1758-1823).
Adressée à Louis Gillet, qui s'était pris tardivement de passion pour la culture flamande, la dédicace de l'auteur confirme nolens volens la nature ambiguë de cet éloge en accusant davantage l'opposition entre grands et petits maîtres : "Acceptez, cher ami, cet essai sur les petits maîtres de Lille, comme un témoignage de mon admiration pour le livre que vous avez consacré au grand maître de Valenciennes. Neveux d'Antoine, Louis et François Watteau ne cessèrent de tourner leurs regards vers lui comme vers un modèle. Puisse la double esquisse où j'ai tenté de faire revivre leurs figures, n'être pas trop indigne du beau portrait que vous avez fait du créateur de l'école française au XVIIIe siècle."
Publié une quarantaine d'années après la première monographie due à Paul Marmottan (publiée en 1889, voir la notice qui lui est consacrée), cet ouvrage de synthèse n'apporta rien de très nouveau sur le strict plan de l'érudition positiviste. Gaëtane Maës, auteure de la dernière monographie sur Les Watteau de Lille (Arthéna, 1998), a même recensé plusieurs erreurs d'autant plus "malencontreuses" que la diffusion conséquente de ce livre aura permis de les propager durablement : "[...] L'idée que Louis Watteau aurait été l'élève de Dumont le Romain", n'est ainsi attestée par aucune source à ce jour.
Malgré de nombreuses imprécisions, le catalogue (peintures et dessins) qui conclut l'ouvrage avait cependant le mérite d'être le premier du genre et constitua en tant que tel une étape indiscutable dans la connaissance de l'oeuvre de Louis (1731-1798) et François Watteau (1758-1823).