Berenson, Bernard
Les peintres italiens de la Renaissance, 4 tomes
Italian Pictures of the Renaissance (3 volumes)
Central Italian & North Italian Schools
A List of the principal artists and their work with an index of places
.
3 volumes in-4, reliure pleine toile éditeur sous jaquette illustrée, I. xxvi-533 pp., II. 1-994 pl.; III. 995-1988 pl.
Texte en anglais.
Bel ensemble complet de ses trois volumes. Livres en bon état , seules les charnières du deuxième volume présentent un début de fatigue ; des défauts épars sur les jaquettes, surtout sur les coiffes et les coins.
Vol. I : Text : Preface, by Nicky Mariano. - Introduction, by Luisa Vertova - The Central Italian Painters of the Renaissance. Note to the Edition of 1897 and Preface to the Edition of 1909 - The North Italian Painters of the Renaissance. Preface to the Edition of 1910 - Preface to the Edition of 1932 - Abbreviations - The Central Italian and North Italian Pictures of the Renaissance - Topographical Index.
Vol II. with 994 illustrations : Plates : The Romanesque and Early Gothic Periods - The Late Gothic Period - The Transition from Gothic to Renaissance in Central Italy - The Early Renaissance.
Vol III. with 994 illustrations : Plates : The Early and High Renaissance.
Ces quatre essais présentent une théorie devenue légendaire de l'art italien. Ecrite dans une langue ciselée, cette conception théorique et psychologique des formes artistiques fut influencée notamment par l'esthétisme de Walter Pater et la psychologie de William James. Le point de vue du spectateur sur l'oeuvre et l'oeuvre elle-même demeurent indissociables dans cette vision de la peinture qui érige le critique en collaborateur du peintre. Berenson lui-même se montra sévère avec le premier volume sur Venise, écrit lors de sa vingt-huitième année, dans lequel n'apparaissent que les prémices de sa doctrine esthétique. Le livret sur la peinture florentine reste l'ouvrage capital, dans lequel l'auteur développe sa théorie fameuse de la "décoration" et des "valeurs tactiles" : "Il faut que j'aie l'illusion de pouvoir toucher le sujet [...] avant même de l'accepter comme réel." Son attention aux formes et aux seules valeurs picturales était en rupture radicale avec l'étude iconographique de l'art -qu'il nommait avec dédain "illustration"- et l'érudition de l'école allemande, fondée sur le document d'archives.
"Deux mots sur cette traduction, conclut Louis Gillet. Ce n'est qu'après de longs débats que l'on s'est arrêté à la forme présente. L'auteur souhaitait d'abord une édition non illustrée et réduite à un seul volume ; il a même pensé un moment à supprimer l'essai de jeunesse sur les Vénitiens, ou du moins à l'imprimer à la suite des autres, dans un caractère différent. Il semble que le lecteur, une fois averti, aura plaisir à suivre les progrès de la pensée de l'auteur [...]. Dans l'édition anglaise, chaque volume est suivi d'un appendice qui contient la liste des peintres de chaque école [...]. Ces listes ne sont pas loin de représenter, aux yeux du lecteur, la partie la plus personnelle et la plus utile de son ouvrage. C'est assurément celle qui lui a coûté le plus de peines. [...] M. Berenson sait mieux que personne les prodigieuses difficultés que présente une telle entreprise ; il y a consacré sa vie, il ne cesse de corriger ses premières conjectures, de préciser ses rapprochements, de perfectionner ses recoupements et ses comparaisons. Ce soin hante ses jours et obsède ses nuits. Il n'ignore pas que ses listes ne sont encore qu'une approximation assez lointaine, et toujours sujette à révision de la vérité ; leurs états successifs témoignent assez de son scrupule et de ses repentirs."