Jouffroy, Alain
Ursula
Friedrich Schröder-Sonnenstern
Numéro Spécial Panderma 5
Laszlo, Carl (dir.)
Panderma, 5, numéro spécial, Bâle [1962].
In-4, agrafé sous couverture illustrée, 50 pp.
Nombreuses illustrations et planches en noir et en couleurs.
Textes soit en allemand, en français ou en anglais.
Bon état d'ensemble. Couverture légèrement frottée et salie.
Friedrich Schröder-Sonnenstern Der Grösste in Deutschland lebende Maler/Le plus grand peintre vivant en Allemagne.
Figure de l'Art brut, F. Schröder-Sonnenstern (1892-1982) fut exposé à Paris en 1959 par Jean Dubuffet, puis par la Galerie Daniel Cordier.
"D’origine lituanienne, Friedrich Schröder-Sonnenstern (1892 – 1982) est né en Russie, dans la région de Sovetsk (anciennement Tilsit), près de la frontière allemande. Deuxième d’une famille de treize enfants, il ne reçoit pratiquement aucune éducation de ses parents qui le délaissent. Dès l’âge de quatorze ans, il est placé dans une maison de correction pour vagabondage, vol et voies de fait. Plusieurs autres internements suivront entre lesquels il parvient à terminer un apprentissage en métairie et à exercer ce métier. En 1918, à la suite du vol d’un cheval, il est déclaré irresponsable et interné à la clinique de Sovetsk, d’où il sort moins de deux ans plus tard pour retourner vivre chez ses parents. Il s’enfuit ensuite pour Berlin, où il vivra sous le faux nom de Gustav Gnass. Avec la complicité de sa compagne, il gagne sa vie en escroc, pratiquant l’astrologie et le magnétisme curatif, entre autres. Il est ensuite condamné à plusieurs reprises et interné dans un hôpital psychiatrique situé dans le district de Neustadt, en Allemagne. C’est là qu’il aurait commencé à dessiner.
"Excluant une maladie mentale caractérisée, le rapport médical autorise sa sortie en 1934. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa survie aux campagnes d’extermination nazie des personnes mentalement déficientes reste un mystère. Reprenant le dessin à la fin des années 1940, il commence à vendre ses œuvres et à se faire connaître, notamment dans le milieu surréaliste. Il cesse de dessiner après le décès de sa femme en 1964 et sombre dans la dépression et l’alcoolisme. Ses œuvres, jugées scandaleuses lors de leurs premières expositions, représentent des personnages composites, sortes de monstres mi-humains mi-animaux, dans des postures souvent très sexualisées." [Collection de l'Art brut, Lausanne]