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L ecole de garcons de Bailleul par R Dupire Antony Goissaud

L ecole de garcons de Bailleul par R Dupire Antony Goissaud

L'école de garçons de Bailleul par R. Dupire
Antony Goissaud


La construction moderne, revue hebdomadaire d'architecture, 43e année, n°8, 20 novembre 1927.


In-4, revue brochée sous couverture souple illustrée en noir, xvi-85-96 pp.-xvii-xxii.
L'article sur l'architecte R. Dupire est paginé de la page 85 à la page 90 et comprend en outre trois planche "pleine page" et une planche "double page."
Bon état.



Livre non disponible
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, "Bailleul, cité détruite entre toutes les cités détruites de la France, fut un lieu de pélerinage", pouvait-on lire dans Le Grand Echo du Nord du 11 mai 1928. (cité in F. Lépinay, La Voix du Nord, histoire secrète, les lumières de Lille, 2005, p. 36) A l'exception de rares édifices, rien n'avait subsisté lors des bombardements allemands consécutifs au déclenchement de la bataille de la Lys, le 9 avril 1918. La ville était entièrement ruinée, et seul fut sauvé le Palais de justice, remis en état en 1919 par l'architecte R. Dupire.


Dix ans plus tard, grâce à la manne versée au titre des dommages de guerre et à l'énergie incroyable de son maire Natalis Dumez, le futur fondateur de La Voix du Nord clandestine pendant la Seconde Guerre, l'ancienne cité de la dentelle "après sa reconstruction vigoureuse -dans les lignes intégrales du vieux style flamand- était en train de devenir un lieu d'émerveillement pour les touristes", indiquait le même Grand Echo du Nord.
Le programme de reconstruction de Bailleul dans le style néo-flamand, qui associait tradition et une forme de modernité, fut exécuté sous la férule administrative de N. Dumez (à la tête de la coopérative de la reconstruction de Bailleul et de la coopérative des églises dévastées du diocèse de Lille) et architecturale de Louis-Marie Cordonnier (Hôtel de ville et église Saint-Vaast), grand prosélyte du régionalisme septentrional. D'autres architectes participèrent activement à la réédification de la ville, dont R. Dupire, "architecte D.P.L.G., établi à Roubaix, avec la collaboration de son frère et associé, Maurice Dupire."
La brique employée pour cette école de garçons est une brique de sable provenant des environs de Dunkerque ; elle "peut être taillée aussi facilement que la pierre, elle est analogue à celle de Furnes dans laquelle ont été taillés de véritables motifs de sculpture. [...] La durée des travaux a été longue, environ trois ans, parce que l'architecte s'est heurté à des difficultés pécuniaires de toutes sortes ; ces travaux étaient en pleine voie d'exécution aussi au moment de la crise financière de 1926. [...] En résume, école très intéressante qui fait honneur au talent de l'architecte R. Dupire et à l'habileté de son frère Maurice dans la construction, ensemble particulièrement apprécié par ses confrères et exécution irréprochable. L'architecte R. Dupire, souligne enfin l'auteur de l'article publié dans La Construction moderne, a réalisé d'ailleurs d'autres constructions dignes d'être signalées et en particulier à Bailleul se retrouvent çà et là des oeuvres qui portent la marquent de son talent et font ressortir les soins d'un architecte consciencieux."