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François Pompon
Des Courières, Edouard
Editions de la Nouvelle Revue française,collection "Les sculpteurs français nouveaux", Paris, 1926.
In-12, broché sous couverture illustrée, 63 pp.
Avec 27 planches en noir et blanc en hors-texte et le portrait du sculpteur gravé par G. Aubert.
Editions originale courante.
Bon état.
Livre non disponible
Né à Saulieu en 1855, François Pompon fit son apprentissage de sculpteurs chez des marbriers de Dijon avant de rejoindre l'école des Beaux-Arts de la ville. Il se fixe à Paris en 1875. Il continue pendant quelques années le métier de marbrier, se lie d'amitié avec le peintre Charbonnel et le statuaire Caillé qui lui ouvrent les ateliers de décoration et le font entrer à l'école des Arts décoratifs. Praticien de Mercié (1880), il travaille ensuite pour Rodin, puis pour Saint-Marceaux : "J'ai travaillé toute ma vie pour les autres", affirmera-t-il plus tard sans le moindre ressentiment.
Il obtient, en 1888, une troisième médaille au Salon des artistes français pour sa statue de Cosette, oeuvre qui s'inscrit parfaitement dans la veine misérabiliste chère à la Troisième République naissante. En 1890, il rompt avec ce qu'il qualifie désormais de "sculpture littéraire" afin de se consacrer désormais à la sculpture animalière. Présenté au Salon d'Automne 1921, son Ours blanc aux formes lisses, polies et sans arêtes fut célébré par la critique pour sa "calme puissance" et demeure, aujourd'hui encore, son oeuvre la plus célèbre. Le sculpteur privilégiera toujours le mouvement au repos : "c'est le mouvement seul qui crée les formes et les rend éloquentes. Pour saisir le mouvement et la vie de l'animal, poursuit Pompon, je le suis, mon petit établi fixé à mon cou par une ficelle, et je travaille en marchant, n'ayant d'yeux que pour la bête dont j'observe la ligne sinueuse et rasante." Par son traitement synthétique des formes, qui ne creuse jamais "d'ombre les belles surfaces lumineuses", Pompon a développé ce qu'Edouard des Courières a qualifié "d'hiératisme du mouvement."
Il obtient, en 1888, une troisième médaille au Salon des artistes français pour sa statue de Cosette, oeuvre qui s'inscrit parfaitement dans la veine misérabiliste chère à la Troisième République naissante. En 1890, il rompt avec ce qu'il qualifie désormais de "sculpture littéraire" afin de se consacrer désormais à la sculpture animalière. Présenté au Salon d'Automne 1921, son Ours blanc aux formes lisses, polies et sans arêtes fut célébré par la critique pour sa "calme puissance" et demeure, aujourd'hui encore, son oeuvre la plus célèbre. Le sculpteur privilégiera toujours le mouvement au repos : "c'est le mouvement seul qui crée les formes et les rend éloquentes. Pour saisir le mouvement et la vie de l'animal, poursuit Pompon, je le suis, mon petit établi fixé à mon cou par une ficelle, et je travaille en marchant, n'ayant d'yeux que pour la bête dont j'observe la ligne sinueuse et rasante." Par son traitement synthétique des formes, qui ne creuse jamais "d'ombre les belles surfaces lumineuses", Pompon a développé ce qu'Edouard des Courières a qualifié "d'hiératisme du mouvement."