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Le monument au travail de Constantin Meunier - Historique

Hendrickx, G., architecte 

& Thiry, Robert


Numéro spécial publié par Tekhné, revue belge de l'architecture et des arts qui s'y rapportent, s.d. [décembre1912]


In-4, brochure avec agrafes sous couverture illustrée en noir et blanc, 18 pp.
Une vingtaine d'illustrations en noir et blanc in texte et en hors-texte.
Le portrait de Constantin Meunier qui orne la couverture de ce numéro est l'oeuvre de l'artiste belge Antoine Pompe.
Assez bon état. Quelques plis, marques d'usage et petits manques de papier en couverture, intérieur assez frais.



Livre non disponible
"Deux de nos fidèles collaborateurs ont bien voulu se charger de rassembler tous les documents épars concernant une question qui est une des préoccupations actuelles du monde artiste et d'écrire à l'intention de nos lecteurs les études que nous publions.
"Et si l'on envisage que différents groupements s'imposent la mission de réclamer la réalisation du monument qui fut l'idée maîtresse de la vie du grand artiste défunt, on reconnaîtra l'opportunité qu'il y avait de mettre le public au courant des phrases fort diverses et des détails d'une oeuvre aujourd'hui mondiale."


Mort en 1905, C. Meunier ne vit jamais son Monument au travail achevé. La première idée de ce projet optimiste à la gloire du monde ouvrier et de l'effort humain était presque contemporaine de la fondation du Parti ouvrier belge (1895). Composé de quatre grands reliefs et de cinq statues en bronze, cet ensemble monumental exigeait "le plein air de la rue et non l'atmosphère lourde d'un musée", selon la formule d'Octave Maus. Le sculpteur fit appel à l'architecte Horta afin d'en établir plusieurs variantes en cube ou en pyramide ; toutes étaient surmontées du semeur, érigé en symbole fécondant du travail, tant intellectuel que manuel, et figure accomplie de la foi en un avenir prometteur. En 1908, la quatrième variante fut même édifiée en grandeur d'exécution lors de l'exposition Meunier, à Louvain. Différents architectes soumirent d'autres projets d'apparence concave, tous visibles dans ce numéro, mais rien n'avait encore vu le jour en 1912!
Ces lenteurs administratives et cette indécision justifiaient donc l'existence de ce numéro spécial, plaidoyer vibrant destiné à imposer une prompte réalisation -en 1912- de "l"œuvre la plus puissamment belle du maître." "N'est-il pas lamentable, s'étonnaient les auteurs, qu'une aussi géniale conception ne soulève pas un mouvement d'unanime enthousiasme chez nos compatriotes?"
Las! En 1926, la Société centrale d'architecture de Belgique se voyait encore et toujours dans l'obligation de créer un Comité pour l'érection du Monument au travail. Ce n'est qu'en 1929 que fut adopté par voie de concours le projet de l'architecte Mario Knauer. En 1930, le roi Albert et la reine Elisabeth inauguraient le monument à Bruxelles.