Publié en 1860, cet opuscule constitue en quelque sorte une réponse au monumental essai publié la même année par M. Eyriès :
Simart statuaire, membre de l'Institut. Etude sur sa vie et sur son oeuvre (Mémoires de la Société académique de l'Aube). "
Simart, écrit Courdaveaux, vient d'avoir son historien. Un de ses amis, M. Eyriès, a publié un bel et bon livre, un livre fait de coeur, et qui honore autant celui qui l'a écrit que celui en l'honneur duquel il a été composé. [..]. Que les bonnes âmes se rassurent pourtant! Que celles que la louange ennuie, et qui témoignent de ne trouver qu'elle sous notre plume, calment leurs craintes! Nous aurons à critiquer. Que ceux mêmes qui aiment à voir battre les gens, se réjouissent! Il y aura attaque, et sur plus d'un point."
Premier Grand Prix de sculpture en 1833, le sculpteur aubois Pierre-Charles
Simart (1806-1857) était resté attaché à une esthétique classique alors que commençait de triompher l'école romantique de sculpture depuis le Salon de 1831.
Ingres fit logiquement l'éloge de l'artiste : "Enfin, nous avons un statuaire en France, vous avez ressuscité l'art grec." La statue de l'Empereur en costume de sacre et les bas-reliefs exécutés pour la crypte du tombeau de Napoléon aux Invalides témoignent avec éloquence de cet art sévère.