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Simon Bussy et ses amis Centenaire de Simon Bussy 1870 1970 Collectif

Simon Bussy et ses amis, Centenaire de Simon Bussy, 1870-1970
Collectif


Musée des Beaux-Arts, Besançon, 1970.


In-8, catalogue broché avec couverture rempliée , 56 pp.
22 illustrations en hors-texte.
Bon état.



Livre non disponible
"Alors désormais, Messieurs les historiens d'art, une petite place, s.v.p. pour Simon Bussy !" La supplique de Georges Besson, qui démontre, en 1970, le caractère novateur de la publication du musée de Besançon, ne fut pas immédiatement suivie d'effet... Jusqu'à l'exposition organisée en 1996 par les musées de Beauvais, Dole et Roubaix, le catalogue du musée de Besançon demeura, en effet, le seul ouvrage disponible sur "le plus anglais des peintres français", ce "bloomsburien" français, qui fut notamment le portraitiste de Gide, Martin du Gard, Lytton Strachey... Du peintre et pastelliste Simon Bussy (1870-1954), qui avait épousé en 1903 Dorothy Strachey -la soeur de l'écrivain Lytton Strachey-, André Gide a admirablement parlé dans sa préface au catalogue de l'exposition Simon Bussy organisée par la galerie Charpentier, en 1948. "Avec Rouault, Matisse, Charles Guérin, Marquet, qui d'autre encore?, Simon Bussy sortit de l'atelier de Gustave Moreau, extraordinaire pépinière de grands peintres. Si différents qu'ils pussent être les uns des autres, ils ont pourtant ceci de commun : une farouche intransigeance et exigence envers soi-même, un mépris de la facilité, un dédain de la récompense, une âpreté quasi austère qui les font exercer leur art comme une sorte de sacerdoce altier [...] Rien de plus inactuel, sans doute, que l'oeuvre de Simon Bussy, ni de plus déroutant en un temps d'affirmations outrancières, où le public s'est laissé convaincre, avec les preuves à l'appui, que la valeur d'une oeuvre se mesure à l'étonnement qu'elle provoque ; où le scandale est devenu brevet de génie. La peinture de Simon Bussy ne cherche point à nous surprendre ; pour particulière et personnelle qu'elle soit, elle reste si peu tapageuse que son originalité foncière n'a jusqu'à présent requis l'attention que d'un happy few [...] l'oeuvre de Simon Bussy ne parle qu'à celui qui l'interroge ; mais puis, aussi longtemps qu'on la contemple, ne cesse pas de se livrer."