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Notice sur Antoine Watteau de Valenciennes Dinaux Arthur de la Societe royale des antiquaires de France

Notice sur Antoine Watteau de Valenciennes
Dinaux, Arthur, de la Société royale des antiquaires de France


Imprimerie de A. Pignet, rue de Mons, Valenciennes, 1834.


In-8, broché sous couverture souple illustrée, ouvrage non découpé, 23 pp.
Avec un portrait gravé non signé d'Antoine Watteau en frontispice.
Rare.
Bon état. Quelques marques d'usure en couverture avec petites déchirures sur le dos, rousseurs éparses.


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Journaliste, érudit local, collectionneur et bibliophile d'exception, Arthur Dinaux (1795-1864) avait pu abandonner - grâce à un mariage fortuné - ses activités commerciales cambrésiennes pour se consacrer à ses travaux sur l'art, la littérature et l'histoire du Nord et de la Belgique. Sa Bibliographie cambrésienne (1822) fit date et il joua un rôle déterminant dans les fouilles faites à Famars, près de Valenciennes, qui ont permis de mettre à jour des milliers de médailles romaines. En 1821, Dinaux fondait son propre journal : Les Petites Affiches de Valenciennes, journal d'obédience légitimiste et catholique, auquel succéda L'Echo de la Frontière en 1829 ; Louis Cellier, autre historiographe local et biographe des artistes valenciennois fut lui aussi rédacteur en chef du Courrier du Nord, créé en 1830. Grâce à Dinaux, une publication savante ambitieuse devait voir le jour en 1829 : Archives historiques et littéraires du Nord et du Midi de la Belgique, périodique dont il prit la direction en 1848. Une vaste anthologie de textes médiévaux parut la décennie suivante sous sa férule afin de mettre en valeur le français du Nord, dont le Dictionnaire français-Rouchi (1834) de Gabriel  Hécart venait de mettre en exergue les survivances contemporaines. Membre d'innombrables sociétés savantes en France et en Belgique, Dinaux avait réuni une bibliothèque riche de plusieurs milliers de volumes anciens qui reflétaient sa curiosité infinie : "Dès 1814, il commença ses emplètes, et il les a continuées sans interruption. De fréquents voyages à Paris, des excursions en pays étrangers, en Belgique, en Hollande, en Allemagne et jusqu'en Espagne, lui fournirent des occasions multipliées de mettre la main sur des livres qu'on aurait bien de la peine à retrouver aujourd'hui..." Quatre volumes et des dizaines de journées de vacations furent nécessaires pour procéder à la dispersion de sa bibliothèque en 1864.
L'art ne l'intéressait pas moins que la littérature, ainsi qu'en témoignent nombre de ses Mémoires, présentés ensuite dans les Actes de la société d'Agriculture, sciences et arts de Valenciennes. "Il aimait les arts, et son cabinet renferme en ce domaine des livres de haute curiosité...", pouvait-on lire dans le premier catalogue de vente de sa bibliothèque. Sa biographie de Watteau n'a donc rien qui puisse surprendre. Dinaux inaugurait ainsi, en 1834, cette tradition locale du tombeau littéraire à Watteau qui devait se perpétuer jusqu'au XXe siècle avec Louis Gillet et André Mabille de Poncheville (voir la notice consacrée à Louis Cellier). Sa notice ancre la vision pré-romantique du Watteau mélancolique dans l'imaginaire louis-philippard : "Watteau, écrit Dinaux, avait un caractère bizarre, mélancolique, allié à un amour excessif de l'indépendance et de la liberté ; le lien le plus léger était pour lui un joug pesant, et les devoirs les plus simples de la société lui paraissaient des chaînes insupportables qu'il fallait briser à tout prix."
 

 



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