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 Salut a la Belgique Claudel Paul

 Salut à la Belgique
Claudel, Paul


Georges Thone, éditeur à Liège, 1935.


In-8, broché, 49 pp.
Edition originale ; un des 897 exemplaires sur Alfa (ex. n° 750).
Avec un frontispice d'Albert Servaes et une belle typographie imprimée en rouge et noir.
 
Bon état. Un cachet de bibliothèque sur les feuillets.


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Hommage à Liège - Hommage à Anvers - Premier discours aux hommes de lettres belges - Deuxième discours aux hommes de lettres belges.


En mars 1933, Paul Claudel était nommé ambassadeur de France à Bruxelles pour ce qui serait le dernier poste de sa longue carrière diplomatique ; il quittait les Etats-Unis en avril et devait rester en poste dans la "grande petite ville" jusqu'en 1935. Claudel appréciait particulièrement les souverains belges au point de manifester un goût inhabituel pour les mondanités et la vie des salons, ce qui ne l'empêcha pas de rechercher à Notre-Dame-des-Sablons -"église gothique qui n'a rien de remarquable, mais où il est si doux d'être seul et où l'on peut éviter plus longtemps qu'ailleurs l'horrible explosion de l'électricité" - un refuge précieux .  En 1933, L'Otage sera ainsi représenté au Théâtre des Beaux-Arts de Bruxelles en présence du roi Albert. "Je me plais beaucoup à Bruxelles, écrivait-il à Frizeau. C'est une joie pour moi de me retrouver dans un milieu catholique et français et d'avoir échappé enfin à ce protestantisme pestilentiel." Relativement peu accaparé par les obligations diplomatiques, le poète quitte fréquemment Bruxelles afin de découvrir la Belgique et les Pays-Bas, dont les souverains le tenaient également en grande estime : Liège, Anvers, Bruges et la Hollande à plusieurs reprises, pour ne rien dire du pèlerinage littéraire à Charleville. Ces voyages seront synonymes de découvertes artistiques : Claudel -vieillissant et apaisé- rencontre véritablement la peinture flamande et la peinture hollandaise, dont l'intériorité spirituelle l'éblouit. Dès 1935, paraissait  l'Introduction à la peinture hollandaise et en 1938, Claudel consacrait aux Rubens d'Anvers un chapitre d'Un poète regarde la croix.
"Je suis né sur la frontière de la Belgique, et il n'y a pas de pays, par l'attention naïve ingénieusement patiente qu'il porte aussi bien aux réalités quotidiennes qu'à celles de l'âme et de l'esprit, déclarait Claudel, qui ne réponde mieux à mes goûts et à la conception que je me fais du domaine et des conditions de l'art."

 



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