Au pays des eaux mortes (Flandre - Hollande) Chaffiol-Debillemont, F.
Librairie des Lettres, Paris, 1919.
In-12, broché sous couverture illustrée en noir, 377 pp.
Avec des gravures sur bois d'André Deslignières. Avec un envoi autographe signé de l'auteur sur le faux-titre. Un des 1300 exemplaires de l'édition originale [ex. n° 490] après 15 exemplaires sur papier de Hollande.
Assez bon état. Couverture passée, papier jauni.
Avant-propos - Explications - En Flandre : Bruges. - Paysages de ville morte. - Bruges la nuit. - La vie imaginaire de Hans Memling. - L'hôpital Saint-Jean et l'oeuvre de Memling... - Adieux à Bruges. - Rubens et la cathédrale d'Anvers. - Essai sur Peter Brueghel. - La tête de Flandre - En Hollande : Le Dam et Jan van der Heyden. - Canal hollandais. - Introduction à la peinture hollandaise. - Petits maîtres. - Esquisse d'un roman d'après Gabriel Metzu... - Gerard Ter Borch... - Vie de Rembrandt... - Promenades dans Amsterdam... - Divagations sur Pieter de Hooghe... - Gerard Dow ou le génie de la médiocrité - Aquarelles hollandaises... - Frans Hals... - La tristesse de Ruysdaël... - Haarlem... - Jan Steen d'après son oeuvre... - Fromentin à la Haye. - Paul Potter... - La plage de Scheveningen. - Carel Fabritius. - Rotterdam. - Delft et Vermeer de Delft... - Souvenirs sur Middelburg. - Retour. - Un rêve.
Poète et romancier aujourd'hui méconnu, Fernand Chaffiol-Debillemont (1881-1971) avait fait de la passion bibliophilique l'un de ses thèmes de prédilection littéraire comme en témoigne sa Bibliothèque tournante (1943). A l'instar de Nodier, cet écrivain fut bibliothécaire, non point à l'Arsenal comme son illustre devancier romantique mais plus modestement à l'agence parisienne de la Banque des Pays-Bas. On lui doit notamment la préface du catalogue de la vente de la bibliothèque d'Eugène de Montfort (1937), fondateur de la revue Les Marges. Au pays des eaux mortes fut l'une de ses premières publications. L'illustrateur et graveur André Deslignières (1880-1968), qui en a réalisé les superbes vignettes (gravures sur bois), devait collaborer ultérieurement à d'autres livres de Chaffiol-Debillemont, dont Abécédaire (1952) et Solitude de mes soins (1954). Issu d'un voyage effectué en Belgique et aux Pays-Bas en 1910, ce recueil aurait dû paraître en octobre 1914, mais la guerre en suspendit la publication. "[...] Du jour où notre coeur fut libéré d'obsédantes inquiétudes", écrit l'auteur dans son avant-propos, "[...] je considérai avec plus de complaisance mes anciens écrits. J'y retrouvai mes sentiments devant ces paysages des Flandres et des Pays-Bas où j'ai promené mon goût des mélancolies passionnées. Les grands artistes, dont j'ai essayé de ressusciter la figure, semblèrent m'accueillir comme un ami qu'ils auraient pu perdre."