collectif
de collectie sandberg
Liste des ouvrages

Bibliothèque Léo Van Puyvelde et quelques livres d'autres provenances -Estampes et dessins, précieuses reliures y compris une reliure triplée dessinée par Henry Van de Velde - Autographes de la collection d'Adolphe Quetelet - Vente publique au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, vendredi 18 et samedi 19 novembre 1966
Van der Perre, Paul
Paul Van der Perre, libraire-expert, Bruxelles, 1966.
In-8, broché, 95 pp.
Avec 2 illustrations en noir et blanc en hors-texte (reliure mosaiquée, dessinée par Henry Van de Velde). Le catalogue comprend 830 numéros.
Bel exemplaire.
afficher le sommaire
Catalogue : Beaux-Arts, Musique, Bibliographie, Histoire et Histoire locale, Généalogie - Livres antérieurs au XIXe siècle - Gravures et dessins - Littérature, Editions du XIXe siècle et du XXe s. - Reliures - Autographes.
Ce catalogue de vente d'une bibliothèque d'exception a pour principal mérite de nous livrer tel quel le musée imaginaire d'une grande figure de l'histoire de l'art en Belgique. Né à Saint-Nicolas, Leo van Puyvelde (1882-1965) manifesta un intérêt précoce pour l'affirmation de la culture et de la langue flamandes. Le sujet de sa thèse, achevée en 1905 à l'université catholique de Louvain, est révélateur de ces préoccupations puisqu'elle concernait Albrecht Rodenbach (1856-1880), le poète décédé prématurément, qui fut le leader de l'association des étudiants catholiques flamands. En 1908, une version remaniée de ce travail universitaire fut d'ailleurs publiée en langue flamande : Albrecht Rodenbach, Zijn leven en werk, parution suivie, trois ans plus tard, par l'édition complète de ses poésies. La même année, Puyvelde était reçue à l'académie royale de langue et de littérature flamandes, institution qui devait éditer, en 1912, son étude sur les liens entre la peinture flamande et le théâtre de la fin du Moyen Age. Son entrée à l'université de Gand, en 1912, marque le début véritable de sa carrière d'historien d'art. Deux ans plus tard, il obtenait le rang de professeur dans cette même université, où son enseignement s'étendait de l'époque médiévale et la Renaissance à l'art du XVIIe siècle. Il est ensuite nommé à l'université de Liège, en 1927, et devient parallèlement conservateur aux musées royaux des beaux-arts de Bruxelles. Au même titre que les Néerlandais Schmidt-Degener (au Rijksmuseum) et Van Gelder (à La Haye), Leo van Puyvelde appartient à cette nouvelle génération de conservateurs qui entreprendra une réorganisation en profondeur de l'espace muséal, de l'accrochage à la prise en charge des différents publics. En 1929, il contribua également à la création d'un laboratoire destiné à améliorer la conservation et la restauration des oeuvres anciennes. Ses sujets de prédilection, en tant qu'historien d'art, furent les primitifs flamands et les peintres baroques du XVIIe siècle : Rubens, Jordaens et Van Dyck. Dans la presse, il n'hésitait pas à aborder l'art de son temps, d'Ensor à Gustave de Smet, de Georges Minne à Frits van den Berghe. Exilé à Londres durant la Seconde Guerre mondiale, l'historien put étudier les dessins flamands et hollandais des collections royales britanniques. Après guerre, il contribua aux recherches entreprises par les Alliés afin de retrouver les oeuvres d'art spoliées par les nazis. De retour en Belgique, le polyptique de Gand fut ainsi exposé triomphalement à Bruxelles durant un mois. Un an près que ses fonctions muséales ont pris fin (en 1948), ses collègues et nombreux étudiants lui ont rendu un vibrant hommage : Miscellanea Leo van Puyvelde. En 1952, Puyvelde mettait un terme à son activité universitaire, se consacrant désormais à ses nombreuses publications : Jordaens, Velasquez, Goya, La peinture flamande au siècle de Rubens...