A
Lille, peu après 1862, la salle du Conclave et l'oratoire des ducs de Bourgogne, vestiges de l'ancien Palais Rihour, furent affectés au Musée d'archéologie et en 1881 à la galerie
De Vicq.
Le
musée Jules de Vicq comprenait plus de 450 objets d'art offerts à la ville de Lille par Madame la douairière
Jules de Vicq, née Palmyre de Montdhiver qui, "s'inspirant des nobles sentiments de son mari, voulut doter sa ville natale d'une des plus riches collections de la province."
Né à Lille,
Jules de Vicq (1808-1881) était "issu d'une ancienne famille de la Flandre" et se prit de passion pour les livres avant de collectionner les objets d'art à partir de 1842. "[...] Cet homme distingué, ce collectionneur raffiné" était membre de la Commission administrative du Musée d'archéologie depuis 1877.
"Les livres, écrivait
J. de Vicq, ont toujours été pour moi des amis que l'on choisit comme on les aime, que l'on peut toujours avoir près de soi, dans le monde comme dans la solitude, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. [...] Je n'oublierai jamais le bonheur avec lequel j'ai acheté mon premier ouvrage (les oeuvres de Florian, 12 vol. in-18) ni le plaisir que j'éprouvai à contempler mes douze petits volumes se pavanant sur les rayons de ma bibliothèque."
Devenu rare, le catalogue de cette collection a été rédigé par
Auguste Ozenfant (1834-1894) vice-président des Commissions administratives des Musées d'archéologie et des arts décoratifs, membre de la Société des Sciences et des Arts de Lille, qui avait été nommé en 1881 conservateur de ce musée, devenu une section autonome. En 1894, la ville de Lille recevait la donation
Ozenfant.