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L abbe Desire Carnel aumonier de l Hopital Militaire de Lille chevalier de la Legion d Honneur Esquisse biographique Quarre Reybourbon L

L'abbé Désiré Carnel aumônier de l'Hôpital-Militaire de Lille, chevalier de la Légion d'Honneur - Esquisse biographique
Quarré-Reybourbon, L.


Imprimerie L. Danel, L. Quarré, Librairie, Lille, 1899.


In-8, broché, 41 pp.
Photographie de l'abbé D. Carnel en frontispice.
Envoi autographe signé de l'auteur en page de faux-titre.
Bon état. Légères marques d'usage en couverture, intérieur frais.



Livre non disponible
Prêtre, historien, linguiste, érudit et artiste-peintre, l'abbé Désiré Carnel était né à Bailleul, en 1823, où son père, maître-menuisier, dirigeait une petite entreprise qui réalisa notamment le buffet d'orgues et la chaire de vérité de l'église Saint-Amand de Bailleul. 

 Ordonné prêtre en 1847, D. Carnel fut successivement vicaire à Dunkerque et à Bourbourg, puis à Lille, avant de devenir pendant dix années curé de Séquedin, petite commune proche de Lille ; en 1868, il était nommé -à sa grande satisfaction- aumônier de l'hôpital militaire de Lille. 

Son séjour dunkerquois lui permit de faire la connaissance d'Edmond de Coussemaker, juge au tribunal, déjà réputé pour ses travaux archéologiques et musicologiques."Tous deux Flamands de coeur et de vieille roche", écrit son biographe, "ils résolurent de fonder une association dont la mission serait de recueillir et de sauver de l'oubli les traditions de la Flandre maritime, de réunir les documents épars de son histoire provinciale, et de faire connaître sa langue et sa littérature." Le Comité flamand devait ainsi voir le jour le 24 août 1853. Membre fondateur, l'abbé Carnel s'occupa d'autant plus activement de son "Comité" qu'il s'était donné pour mission de détruire le préjugé : "les Flamands n'ont pas de littérature." Durant quarante-cinq années, il présenta nombre de communications, dont cette étude présente la liste exhaustive. Erudit très actif, ses 'innombrables brochures sur la culture et la langue flamande lui valurent d'être nommé, en 1859, à la Commission historique du département du Nord, aux côtés de M. Van Hende.
En dehors de sa carrière sacerdotale et de ses travaux d'érudit, l'abbé Carnel se consacra également à la peinture à l'huile, découverte à Lille auprès de Jules Denneulin et, dit-on, de Jules Breton. A l'instar de l'abbé Guétal en Isère, Carnel "adopta comme sujets de prédilection des paysages des environs de Lille, des plaines dont la perspective [...] charme par son exactitude. Il signait ses tableaux du pseudonyme C. de Carne."
Ses tableaux trouvèrent des amateurs dès 1866 et ses oeuvres furent présentées quatorze fois au Salon de Paris, de 1879 à 1893 ; membre de l'Union artistique, il exposait régulièrement dans les expositions provinciales. En vue d'éventuelles tentatives de reconstitution de cet oeuvre oublié, cette brochure présente un précieux catalogue de l'oeuvre du peintre (75 n°, essentiellement des paysages flamands et des natures mortes aux titres parfois savoureux (Pommes pour compotes), avec la mention de ses envois au Salon), enrichi pour chaque notice du nom de ses collectionneurs nordistes, belges ou anglais : M. Quarré-Reybourbon, à Lille, M. Ed. Pruvost, à Roubaix, M. Dupont, maire de la Madeleine, Mme Agache, à Lille, M. Masurel...
Après la mort de l'abbé, en 1898, sa famille fit procéder à la vente de trente-quatre tableaux et études ; à cette occasion, le critique d'art Jules Duthil fit paraître dans le journal "La Dépêche" un article sur L'exposition de Carne. Ce dernier est reproduit en appendice, avec une liste des acquéreurs.