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Despiau Gauthier Maximilien

Despiau
Gauthier, Maximilien


Les gémaux, Paris, 1949.


Petit in-12, broché sous jaquette illustrée en noir, 23 - xxi pp.
Portrait de l'artiste en frontispice et 21 planches en noir et blanc en hors-texte.
Bon état.



Livre non disponible
"En 1930, il avait fait construire à son usage , rue Brillat-Savarin, entre la Butte-aux-Cailles et les Gobelins, une petite maison principalement composée d'un atelier.
Ce fut là qu'il mourut, le 28 octobre 1946. La veille de ce jour-là, il avait fait comprendre à ceux qui assistaient aux progrès de son mal ((moins physique que moral, selon le professeur Mondor, et aggravé par de coupables ingratitudes), qu'il désirait revoir les dessins rapportés de son ultime séjour, l'été d'avant, à Hossegor. Tandis qu'il les regardait, son visage prit une expression sévère. Despiau jugeant Despiau, c'était indiciblement émouvant [...] Ce fut alors que la vie se retira de lui : quand il sut qu'il n'était plus capable de perfectionner son ouvrage."
Publié trois ans après la mort du sculpteur (1874-1946), ce récit hagiographique de "l'un des plus admirables maîtres de notre Ecole française de sculpture", auteur "d'une suite ininterrompue de chefs-d'oeuvre", omet scrupuleusement toute référence aux événements récents des années de guerre : il ne sera ainsi jamais question du voyage en Allemagne, du comité d'honneur Arno Breker et moins encore de la monographie, publiée (écrite?) par Despiau chez Flammarion,  à la gloire du sculpteur du IIIe Reich. Ces omissions volontaires font de cet opuscule un document précieux pour l'histoire culturelle de l'après-guerre en France.