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Lamartine et la Flandre Cochin Henry

Lamartine et la Flandre
Cochin, Henry


Plon-Nourrit et Cie, Imprimeurs-éditeurs, Paris, 1912.


In-12, broché, XXVII - 442 pp.
Mention de deuxième édition.
Avec huit gravures en hors-texte.
Bon état. Salissures en première de couvertures, des rousseurs.



Livre non disponible
Après son mariage avec le baron de Coppens, officier de carrière, Eugénie de Lamartine s'occupa de l'avenir politique de son frère, le poète Alphonse de Lamartine. Bernard de Coppens, seigneur d'Hondschoote, appartenait à une famille puissante de cette cité des Flandres françaises. Battu de quelques voix à Bergues, le soutien familial apporté à la candidature du poète à la députation dans le Nord ne suffit manifestement pas ; c'est dans l'hôtel de la Tête d'or qu'il composa alors - à l'intention d'un journaliste dunkerquois- "L'Ode à Némésis". La seconde tentative électorale fut, elle, couronnée de succès : Lamartine fut élu député en 1833. Réélu à Bergues en 1837, il choisi pourtant le siège de Macon, ville dont il avait également brigué les suffrages. Le comte de Staplande lui succéda dans le Nord. Ainsi s'achevait la carrière politique flamande de l'auteur des Girondins.
La biographie d'Henry Cochin (1854-1926), son biographe, n'est pas sans présenter certaines analogies avec celle de son héros puisqu'il finit par lui succéder à la députation. Parisien, Cochin s'installa lui aussi dans les Flandres françaises, région dont son épouse était originaire, après un bref passage dans un cabinet ministériel lors du gouvernement De Broglie. Sa vie se partagea désormais entre son oeuvre littéraire - Cochin était un spécialiste reconnu de l'histoire de la littérature italienne de la Renaissance et le traducteur de Pétrarque - et sa carrière politique dans le Nord. Maire de Saint-Pierre-en-Brouck, il fut député du Nord de 1893 à 1914 et devint également conseiller général du canton de Bourbourg.
Dans un discours sur Lamartine prononcé à Bergues en 1913, le poète Auguste Dorchain rendit hommage à l'ouvrage de Cochin : "Tout Flamand que je suis, écrit-il, je me garderai bien pourtant de dire un seul mot sur les rapports de Lamartine avec la Flandre : il y a là-dessus un trop beau livre ; et s'il reste des choses à dire, c'est l'auteur lui-même, c'est votre éminent et cher député, c'est le successeur de Lamartine qui vous les dira tout à l'heure, de cette voix éloquente et familière, spirituelle et chaleureuse dont nos Lamartiniens, pour l'avoir entendue récemment à l'une de leurs fêtes, connaissent toute l'autorité et la séduction réunies."