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Notices des principaux monuments exposes dans les galeries provisoires du musee d Antiquites egyptiennes de S A le Vice Roi a Boulaq Mariette Bey Auguste

Notices des principaux monuments exposés dans les galeries provisoires du musée d'Antiquités égyptiennes de S. A. le Vice-Roi à Boulaq
Mariette-Bey, Auguste


Imprimerie française Mourès, Rey et Cie, Alexandrie, , 1868.


In-8, demi-percaline verte, dos lisse orné de filets dorés, titre en lettres dorées, 352 pp.
Mention de deuxième édition, revue et augmentée.
Avec l'ex-libris de Victor Antoine Ancessi (1844-1878), prêtre orientaliste. Formé au séminaire de Saint-Sulpice et ordonné prêtre en 1868, Ancessi séjourna durant deux ans à l'Ecole française du Caire. Il se consacra surtout à l'étude de la géographie biblique, publiant plusieurs ouvrages sur ce sujet, notamment L'Egypte et Moïse, en 1875, Job et l'Egypte...
Bel exemplaire. Une trace légèrement sombre au centre du dos, signature à l'encre du propriétaire du livre (Ancessi) sur la page de titre, intérieur très frais.



Livre non disponible
Le dimanche 16 juillet 1882, en présence du Sous-Secrétaire d'Etat au ministère de l'Instruction publique et des beaux-arts, de nombreux membres de l'Institut et de l'Académie française, le sénateur-maire de Boulogne-sur-Mer procédait devant plus de dix-mille personnes à l'inauguration de la statue élevée en l'honneur d'Auguste Mariette (1821-1881). Situé au pied des remparts de la vieille ville, ce monument public au pouvoir évocateur inaltéré représente l'égyptologue en costume moderne sur une pyramide tronquée, le savant semblant contempler l'histoire du haut de ce piédestal. L'idée de cette statue avait été défendue par le peintre Gérôme, qui aurait demandé au secrétaire d'Etat "d'user de son influence auprès du sénateur de Boulogne pour qu'il s'occupe de la statue avant que la cendre de Mariette ne soit refroidie."
 

Emblématique du réalisme statuaire des années 1880, cette dernière est l'oeuvre du sculpteur Alfred Jacquemart (1824-1896). Né à Boulogne-sur-Mer en 1821, Auguste Mariette fut d'abord enseignant dans sa ville natale, de 1841, année de son baccalauréat en philosophie, à 1849. Sa vocation pour l'égyptologie doit beaucoup à la mort de Nestor Lhôte, en 1842. Son père fut alors chargé de mettre en ordre les carnets et les documents divers de ce cousin lointain qui avait été un intime de Champollion. Fasciné par cette manne familiale, Mariette devint un visiteur assidu de la galerie égyptienne du musée de Boulogne. "

"Oedipe nouveau, il avait enfin compris l'énigme. Que de difficultés pour y parvenir! Seul à Boulogne, il poursuivait ces études abstruses, sans autres guides que les collections incomplètes de notre bibliothèque." En 1849, rien ne put entraver davantage cette passion, pas même sa position à Boulogne et l'opposition de sa famille. Son congé sans solde devint définitif. Grâce au nouveau directeur du Louvre, le peintre républicain -et boulonnais- Philippe Auguste Jeanron, Mariette put désormais se consacrer totalement à sa vocation. "On comprit les services qu'il pouvait rendre, mais faute de fonds applicables à l'emploi qu'on lui créa, il fut attaché au catalogue du Musée, à partir de mai 1849, avec un traitement de 2.400 frs, payé sur les frais de reliure et de copie." (Ernest Deseille, Les débuts de Mariette Pacha) En 1850, après le renvoi de Jeanron, Mariette perdait son emploi au Louvre mais obtenait une mission en Egypte. Celle-ci consistait à explorer les couvents coptes de l'Egypte, en vue d'acquérir des manuscrits coptes, syriaques, arabes et éthiopiens. Devant les refus réitérés du patriarche copte, il détourna les fonds de la mission destinée aux manuscrits pour entreprendre les fouilles qui l'améneront à la découverte du Sérapeum de Memphis, en 1851. En 1858, Mariette est nommé directeur des Antiquités en Egypte. En 1863, Ismail-Pacha inaugurait le nouveau musée de Boulaq...