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Musees de la Hollande I Amsterdam et La Haye etudes sur l ecole hollandaise II Musee Van der Hoop a Amsterdam et musee de Rotterdam suite et complement aux Musees d Amsterdam et de La Haye 2 volumes Burger William Theophile Thore

Musées de la Hollande I. - Amsterdam et La Haye - études sur l'école hollandaise II. - Musée Van der Hoop, à Amsterdam et musée de Rotterdam, suite et complément aux Musées d'Amsterdam et de La Haye,  2 volumes
Bürger, William (Théophile Thoré)


Vve Jules Renouard, libraire-éditeur, Paris et Ferdinand Claasen, Bruxelles, 1858 et 1860.


In-12, demi-chagrins, dos lisses ornés à froid, titre doré, XVII-332 pp et XV-367 pp.
Rare exemplaire, bien complet de ses deux volumes.
Bon état. Dos frottés avec petites épidermures, coins émoussés, intérieur frais.



Livre non disponible
Pour Théophile Thoré (1807-1869), qui fut un ardent protagoniste de la Révolution de 1848, l'année 1849 devait marquer le commencement d'un exil forcé d'une dizaine d'année. Réfugié à Bruxelles, il fut contraint d'accepter divers travaux alimentaires avant de se consacrer à nouveau à ses travaux en histoire de l'art. Il abandonne alors son nom français de Thoré et signe désormais sous le pseudonyme de Bürger.


Sous ce nom d'emprunt, il accède à la notoriété en 1857 grâce la sortie de son ouvrage sur l'exposition légendaire de Manchester : Les Trésors d'art de la Grande-Bretagne exposés à Manchester en 1857. La qualité des oeuvres présentées à Manchester le convainc de l'importance de la peinture hollandaise, longtemps considérée comme un art de moindre importance.  Le collectionneur Jean Dolfus décrira Bürger comme " [...] le plus instruit des initiateurs des petits maîtres hollandais si ignorés et si dédaignés [...]" Bürger entame alors des recherches dans les archives du docteur Scheltema, archiviste d'Amsterdam, dont il traduira en français le livre sur Rembrandt.

Grâce aux écrits de Bürger, "la peinture hollandaise trouva son rang parmi les plus grandes écoles européennes." (Francis Haskell) Son attrait pour "le caractère profondément humain de l'école hollandaise" lui permet de conjuguer art et politique : aux yeux de Bürger, "l'art hollandais concorde avec l'affranchissement religieux et politique, qui suscita en Hollande, au commencement du XVIIe siècle, une société nouvelle." C'est un "art pour l'homme", affirme-t-il. Bürger moque cet entêtement des critiques français à confondre "obstinément les Hollandais avec les Flamands. Il y a là une hérésie historique et artistique à la fois, un inexplicable oubli de l'histoire, une perversion de la géographie, une vue tout à fait fausse de l'art lui-même."  Quant à l" antipathie contre la grossièreté du style de Rembrandt [elle lui paraît] endémique chez presque tous les écrivains français [...]", de Viardot à Maxime du Camp.
Dans le premier volume, Bürger découvre Au Mauritshuis de La Haye, "un grand peintre, dont la biographie n'est pas plus connu que celle de Hobbema, et dont les oeuvres sont encore bien plus rares. On sait seulement qu'il est né à Delft vers 1632 [...] On l'appelle van der Meer de Delft..." Deux ans plus tard, dans le second volume, Bürger consacre de nombreuses pages au "sphinx" de Delft, dont il tente de dresser la "courte liste des oeuvres authentiques" et de fixer des éléments de biographies : "Mettons que Van der Meer soit né en 1632, comme on le suppose. Le voilà en 1656, à vingt-quatre ans, aussi fort que les maîtres. Et d'où sort-il? Il sort de chez Rembrandt. Ce tableau [...]suffirait seul à le prouver."