Lapeyrière, Evan de
Citadelle de Lille
Porte Dauphine
Aquarelle
Ville de Lille
Deuxième Festival du Nord
Juin 1838
Programme contenant l'indication des morceaux qui seront exécutés dans cette solennité musicale
avec
Le texte des principaux morceaux de chant, la traduction des paroles latines & italiennes
et
Une Vue Intérieure de la Salle
Lille, Imprimerie Danel, 1838.
Plaquette in-8, 32 pp. - pl.
Bien complet de la planche dépliante sous serpente : "Intérieur de la salle construite à Lille, pour le 2e Festival du Nord - Juin 1838.".
Ex-libris de Léon Lefebvre collé au revers du plat inférieur.
Bon état d'ensemble. Menus frottements sur les plats légèrement salis, rousseurs éparses.
Peu courant.
Personnel des exécutans - Texte des principaux morceaux de chant : Ave Verum, musique de Mozart. - Lacrymosa, musique de Berlioz. - Le Christ au mont des Oliviers, oratorio de Beethoven. - Scena della semiramide con coro, musica del signor Maëstro Rossini. - Scène avec chœurs de Sémiramis, musique de Rossini - Air des mystères d'Isis, musique de Mozart. - Trio d'Annna Bolena, musique de Rossini. - Air du Mariage secret, musique de Cimarosa. - Final de Moise, musique de Rossini. - Scène et final des Huguenots, musique de Meyerbeer. - Trio de la Création, fragment de l'Oratorio de la Création de Haydn.
La vie musicale à Lille à l'époque de Berlioz et Habeneck.
"Une salle a été construite spécialement pour cette solennité par M. Vanderberghe, entrepreneur.
"Sa longueur est de 56 mètres, sa largeur de 38 mètres. Elle peut contenir 4500 auditeurs assis et 600 exécutans.
"Le décor est de M. Stalars."
"[En 1838] la ville de Lille ayant organisé son premier festival, Habeneck fut engagé pour en diriger la partie musicale [concert du 25 juin 1838], écrit Berlioz dans ses Mémoires. Le compositeur évoque également le Festival de Lille dans une lettre à Legouvé :
"[…] Tu sais (je t’en ai déjà parlé) mon succès à Lille au Festival. J’ai été exécuté par six cents musiciens devant cinq mille auditeurs. Tu as lu les journaux du dép. du Nord, ils ont été copiés par ceux de Paris. J’ai vu beaucoup de personnes qui assistaient à cette fête musicale; au moment de la péroraison de mon Lacrymosa il y a eu des larmes et même, à ce que disent plusieurs lettres, deux ou trois bons évanouissements! Certes, je sais beaucoup de gré à ces dames de s’être si bien trouvées mal en mon honneur.
Habeneck, le chef d’orchestre de l’Opéra, était à Lille et conduisait tout ça, il m’a donné des détails qui m’ont fait bien regretter de n’y être pas allé." [Cité dans site Hector Berlioz, Berlioz et la France].