Nommé conservateur général des musées de Lille en 1865, Edouard Reynart renoue avec la tradition perdue des Salons et Expositions. Le dernier Salon lillois avait eu lieu en 1834 et celui de 1827 avait coïncidé avec le voyage de Charles X à Lille. 

L'Exposition des Beaux-Arts de 1866 sera d'une ampleur sans précédent  puisqu'on dénombrait 1575 numéros (en réalité 1703). "Les artistes, notamment les Parisiens, répondent avec enthousiasme aux démarches de leur connaissance et ami : Ingres, Corot, Courbet, Puvis de Chavannes, Millet, Meissonier, Th. Rousseau, Carpeaux, Carrier-Belleuse... [...] composent une présentation variée et de qualité qui obtient l'impressionnant score de 65 208 visiteurs en deux mois. Sont acquises par le musée deux sculptures  de Carpeaux, Le Prince impérial, le buste de la Princesse Mathilde et huit toiles [...]. Souvenir de la campagne romaine de Carolus-Duran, médaillé au Salon de Paris la même année, est offert par l'Etat toujours généreux envers Lille." (Annie Scottez-Wambrechies, "La vie artistique à Lille (1851-1914)" in Histoire de Lille, t. IV, p. 154-156)

Le rayonnement de l'Exposition de 1866 pour la ville, la région et le musée vaudra à Reynart la croix d'officier de la Légion d'honneur.