Père du peintre Luc-Olivier Merson (1846-1920), Olivier Merson fut lui-même tenté par une carrière artistique. Son échec au Prix de Rome et le succès mitigé rencontré au Salon lui firent pourtant abandonner la peinture au profit de la critique d'art.

Ses écrits -en particulier son ouvrage sur Ingres- témoignent du même attachement que son fils envers le métier traditionnel et la perpétuation de l'enseignement des Beaux-Arts.

Consacré à l'Exposition de 1881 à Lille, cet ouvrage est extrait du Propagateur du Nord et du Pas-de-Calais.

Il contient une importante préface sur l'histoire des Salons artistiques à Lille, de 1773 jusqu'en 1834. Ces derniers subirent une longue interruption de 1834 à 1866, année qui fut marquée par le succès sans précédent de l'Exposition lilloise, ouverte le 22 juillet, sous le patronage de l'Empereur ; Ingres y présentait notamment trois toiles et douze dessins.

Organisée au nouveau Palais Rameau, l'Exposition de 1881 fut, elle, inaugurée le 28 août par Edmond Turquet, sous-secrétaire d'Etat des Beaux-Arts.

"Un peu moins nombreuse que celle de 1866, l'Exposition actuelle lui est supérieure, affirme Merson, d'abord sous le rapport de la variété, les différents genres et les artistes belges, allemands, anglais s'y trouvant largement représentés. D'autre part, certainement, le mérite des oeuvres est d'une moyenne plus élevée ;  -et je puis dire cela avec quelque assurance, puisque les mêmes motifs m'ont conduit à faire de l'une et de l'autre Exposition la même étude attentive."