Fondateur de la Galerie Ariel en 1952 (au n°1 avenue de Messine avant de déménager définitivement boulevard Hausmann, en 1964) , Jean Pollak a manifesté de façon précoce son intérêt pour les artistes d'Europe du Nord issus du mouvement Cobra : Appel, Corneille, Alenchinsky, Jorn... Son domaine d'élection restera l'art abstrait, une abstraction privilégiant la dimension matiériste, subjective et avant tout l'inscription sensible du geste. On ne s'étonnera donc pas que J. Pollak ait consacré des expositions personnelles à des artistes tels que Gillet, Bitran, Duthoo, Anna-Eva Bergmann et Anthoons.
Né en 1911 à Malines, Willy Anthoons reçut une formation artistique à l'académie des Beaux-Arts d'Ixelles tout en fréquentant l'Institut supérieur des arts décoratifs. Cet élève d'Oscar Jespers expose pour la première fois à la Galerie Louis Manteau, à Bruxelles, en 1944, et au Palais des Beaux-Arts, un an plus tard. En 1945, il participe activement à la fondation de La Jeune Peinture belge.
Il s'installe à Paris en 1948, où il fréquente notamment Adam, Geer van Velde, Gilioli et Michel Seuphor, qui écrira à plusieurs reprises sur son oeuvre. Abstraites, ses sculptures qu'on a souvent comparées à des stèles témoignent de recherches formelles d'une grande diversité, entre le travail du bois, de la pierre et du bronze. L'art sacré fut également l'une de ses préoccupations majeures.
La Galerie Ariel lui avait déjà consacré des expositions personnelles en 1956, 1959 et 1962.