Perls, Klaus G.
Jean Fouquet
Jean Fouquet - Peinture et Enlumineur du XVe siècle
Avril, François (dir.)
Bibliothèque nationale de France/Hazan, Paris, 2003.
Fort in-4, reliure pleine toile éditeur sous jaquette illustrée en couleurs, 428 pp.
Nombreuses illustrations et planches en noir et en couleurs in et hors texte.
Très bon état. Un coin de la jaquette frotté.
Jean Fouquet : un artiste à la croisée des chemins, par François Avril - Le peintre et son roi au milieu du XVe siècle, par Claude Gauvard - Essai : Jean Fouquet et ses fils, par Fr. Avril. - Fouquet portraitiste, par Dominique Thiébaut. - Jean Fouquet et les peintres des anciens Pays-Bas, par Philippe Lorentz. - Jean Fouquet en Italie, par Fiorella Sricchia Santoro. - Images et textes dans les Heures d'Etienne Chevalier, par Nicole Reynaud. - Fouquet peintre d'histoire, par Erik Inglis. - Fouquet et l'art de géométrie, par Marie-Thérèse Gousset. - L'ancêtre, l'artisan, le primitif. Fouquet dans l'art du XXe siècle, par François-René Martin - Catalogue des œuvres : Fouquet portraitiste. - Fouquet peintre religieux. - Fouquet fournisseur de patrons. - Fouquet peintre de manuscrits. - Un grand disciple de Fouquet, le Maître du Boccace de Munich. - Quelques aspects du rayonnement de l'atelier de Fouquet. - La prétendue activité de jeunesse de Fouquet - Annexes : Documents. - Bibliographie. - Les auteurs.
Ouvrage de référence, ce catalogue monumental a été édité à l'occasion de l'exposition Jean Fouquet - Peintre et enlumineur du XVe siècle présentée à la Bibliothèque nationale de France, Galerie Mazarine, à Paris [25 mars - 22 juin 2003].
Portraitiste et enlumineur, Jean Fouquet est le peintre majeur du 15e siècle français.
Vraisemblablement né entre 1415 et 1420, il a probablement noué des contacts avec des peintres flamands autour de 1440. On est à peu près sûr qu'il s'est rendu en Italie vers 1445. Son passage à Florence et à Rome est certain puisqu'il y a peint un portrait du pape Eugène IV, disparu depuis le 18e siècle. Peu après son retour en France, il peint son fameux portrait du roi Charles VII.
De ce moment à sa mort, environ une trentaine d'années plus tard, il aborde les techniques les plus variées : sur bois, sur papier et sur toile.
On ne conserve malheureusement de lui que deux grandes peintures religieuses : le Diptyque de Melun et la Pietà de Nouans ; les guerres de Religion pourraient expliquer cette rareté, à moins que la réticence française pour les tableaux de grand format ne fournisse une explication plus satisfaisante.
Souvent perçue comme la synthèse de l'art flamand et de l'Italie, son art finit par incarner le "génie français" dans les années 1910 et 1920 au point de faire de Jean Fouquet un véritable mythe culturel et artistique dont la généalogie est retracée dans ce catalogue.
Cette exposition marqua également une date dans l'histoire de l'attributionnisme et du connoisseurship puisque François Avril avance l'hypothèse selon laquelle une partie des œuvres traditionnellement attribuées à Jean Fouquet reviendrait à un autre maître, le "Maître du Boccace de Munich", qui ne serait autre que l'un des fils de Fouquet lui-même.