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Frontières du gothique


Francastel, Pierre


Paris Mouton La Haye, 1970.


In-8, reliure pleine toile éditeur sous jaquette illustrée, titre doré sur le dos, 264 pp.


Avec 23 figures en noir et blanc.


Bon état d'ensemble ; seule la jaquette présente des défauts (frottements et petites déchirures marginales).



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Préface de la seconde édition - Avertissement - Chapitre premier : Histoire de l'art et propagande ; chap. II : Une revendication historique : le Gothique ; chap. III : L'art gothique en Alsace : le problème du style de transition ; chap.IV : Liège et Cologne : le problème mosan ; chap. V : Art roman, génie germanique et sang barbare ; chap. VI : Chevaliers allemands et moines français en Pologne au début du Moyen-Age ; chap VII : Dantzig, les Teutoniques, la Hanse et l'expansion flamande en Baltique ; chap. VIII : L'Allemagne et la colonisation urbaine en Pologne : Cracovie et Nuremberg ; chap. IX : Le Baroque art allemand : Allemagne et Italie en Europe centrale ; Buts et sources d'idées de la propagande artistique des Allemands. Du patriotisme de Dehio à l'impérialisme de Strzygowski.



Réédition d'un ouvrage polémique d'histoire de l'histoire de l'art publié par Pierre Francastel en 1945 sous le titre : L'Histoire de l'art instrument de la propagande germanique (Paris, Librairie de Médicis).


Publié au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, cet ouvrage polémique n'est pas sans rappeler l'ouvrage que publia Emile Mâle à la suite du premier conflit mondial : L'Art allemand et l'art français du Moyen Age (éd. Colin, Paris, 1918). Nommé en 1937 à l'université de Strasbourg, après avoir enseigné plusieurs années à l'Institut français de Varsovie, Pierre Francastel (1900-1970) consacrait alors ses recherches à l'art médiéval. Un cours délivré par l'auteur à l'université de Clermont-Ferrand (où avait été déplacée l'université de Strasbourg) durant l'hiver 1939-1940 est à l'origine de ce travail. L'histoire de l'art instrument de la propagande germanique était de fait achevé dès 1940, mais les circonstances firent naturellement que la publication dut en être suspendue. 

"C'est tout juste, écrit l'auteur, si deux jeux d'épreuves furent conservés. Grâce à quoi il paraît aujourd'hui dans sa forme primitive. Il ne me semble pas, en effet, qu'après cinq ans aucune modification substantielle doive y être apportée [...]. S'il pouvait prouver qu'il n'est pas nécessaire d'attendre le moment où les canons sortent en série pour voir clair dans l'âme d'un peuple et démontrait la nécessité de suivre au jour le jour le développement de sa pensée scientifique comme témoignage irrécusable de ses desseins, il aurait atteint son but [...]"

Dans son souci de déconstruire "les fondements "universitaires de certains aspects de la doctrine nazie", Francastel tente de redéfinir les traditions culturelles et les fondements idéologiques qui ont présidé au développement de l'histoire de l'art allemande de l'entre-deux-guerre, en s'attachant en particulier aux travaux de Joseph Strzygowski. Si ce dernier fut un des premiers historiens de l'art à révéler l'importance de l'art des steppes, ses dérives nationalistes puis nazies en font une des principales cibles de Pierre Francastel.
En 1946, Francastel consacrait un ouvrage à la gloire de la nouvelle Ecole de Paris : Nouveau dessin, nouvelle peinture, l'Ecole de Paris (éd. Médicis, Paris), dans lequel il déclarait que l'art français devait avant tout échapper à "l'emprise morbide du germanisme". Au risque de s'aveugler lui-même totalement sur la réalité de la scène artistique française -et mondiale- de l'après guerre, Pierre Francastel, désireux d'exalter à tout prix "notre souveraineté intellectuelle retrouvée", reprenait le mythe de la suprématie parisienne.
 

 



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