Les initiales R.V.G. étaient bien connues des amateurs d'art abstrait et des lecteurs des revues artistiques et culturelles des années 1950 et 1960. Peintre belge venu à la critique d'art, Roger van Gindertael (1899-1982) organisa ou participa à nombre d'expositions, en particulier à la galerie Arnaud et, un peu plus tard, à la galerie Raymonde Cazenave. Aux côtés de Julien Alvard, Michel Ragon, Herta Wescher, il appartint au premier comité de rédaction de la revue Cimaise, art actuel, revue fondée en 1953 et consacrée exclusivement à l'art abstrait international. La revue Art d'aujourd'hui, dans laquelle il écrivait auparavant avec Herta Wescher, privilégiait trop selon lui la non-figuration géométrique. L'été 1954, RVG présenta à la galerie Arnaud la première des Divergences, série d'expositions qui réunissaient une trentaine d'artistes autour d'un critique. Le catalogue  de Divergences : Nouvelle Situation associait une vaste préface du critique invité aux reproductions des oeuvres en noir et blanc. Devait suivre Tournant décisif, autour de Herta Wescher, en 1955. RVG aurait démissionné du poste de rédacteur en chef de Cimaise, émanation directe de la galerie Arnaud, après son refus de publier un article au vitriol de Michel Ragon sur Charles Estienne. Ce texte fut finalement publié sur décision de Jean-Robert Arnaud. RVG quitta définitivement Cimaise en 1957, décision qui ne serait pas étrangère à l'arrivée de Pierre Restany dans la revue, selon Michel Ragon. La collaboration de RVG à la galerie Cazenave, rue de Berry, intervient donc après cette rupture. RVG y préfaça plusieurs catalogues monographiques, dont Oscar Gauthier, Bryen, avant de renouer autour de Permanence et actualité de la peinture avec le principe de l'exposition collective autour d'un critique. "C'est dans l'intention de dégager de l'effervescence confuse de notre époque le centre de gravité du corps vivant de la peinture actuelle telle qu'elle existe depuis que s'est déterminé la nouvelle situation, avec l'espoir aussi qu'il sera reconnu que la confiance dans les vertus propres de la peinture et la foi dans la permanence de son indéfinissable essence ne font pas obstacle à son actualité, qu'ont été choisies, conclut RVG,  les toiles qui, à la cimaise de la Galerie Raymonde Cazenave, sont l'illustration hors texte de la conclusion de mes propos."