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Villes fortifiees du Nord Augustin Boutique photographe 1862 1944 Salamagne Alain Van Agt J Obled M Capelle Guy Louis E

Villes fortifiées du Nord - Augustin Boutique photographe 1862-1944
Salamagne Alain ; Van Agt, J. : Obled, M. ; Capelle, Guy ; Louis, E.


Photothèque Augustin Boutique-Grard, Douai, 1994.


In-8, broché sous couverture illustrée en noir, 95 pp.
Nombreuses illustrations en noir et blanc in texte.
Bon état.



Livre non disponible
En 1977, Thérèse Hervieu, fille du photographe Augustin Boutique (1862-1944), léguait par testament les 25000 plaques de verre de son père à la ville de Douai ; depuis 1979, l'ensemble de cette collection est déposé au musée de la Chartreuse de Douai. Après Fêtes et Géants du Nord et Le Nord au travail, Villes Fortifiées du Nord constituait la troisième exposition présentée par la Photothèque Augustin Boutique.
Les démantèlements de la fin du XIXe siècle ont parfois fait oublier, dans leur souci de rompre avec un passé militaire perçu comme une entrave au développement économique, à quel point la fortification a pu constituer un vecteur prioritaire pour ces régions. Arpentant les villes et les moindres villages de son département, Augustin Boutique -qui avait été nommé représentant de la Commission historique du Nord pour l'arrondissement de Douai dès 1898- rapporta des milliers de clichés photographiques représentant les monuments civils et religieux du Nord, mais également les manifestations populaires du début du XXe siècle.
Il est ainsi devenu le témoin d'un temps de rupture, qui "allait faire de ces villes, depuis bientôt un millénaire enfermées dans leurs remparts, des cités ouvertes. Tours et portes, bastions et courtines, fossés et écluses encore admirablement entretenus surgissent à nos yeux pour porter un double témoignage sur l'histoire topographique des cités autant que sur celle des techniques constructives et militaires. [...] Plus qu'à un constat", conclut Alain Salamagne, "c'est à une interrogation qu'Augustin Boutique se livre : à la fin du XIXe siècle le paysage français, urbain ou rural, allait être l'objet d'une mutation sans précédent. Comme les paysagistes de l'Ecole de Barbizon ou les impressionnistes après 1870, le photographe captait dans sa boîte noire les paysages condamnés à disparaître [...]."