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La bibliothèque d'Abbeville fondée en 1643
Richard, Robert
Imprimerie F. Paillart, Abbeville, 1960.
Grand in-8, broché, 41 pp.
Avec 4 planches en noir et blanc en hors-texte et plusieurs illustrations en noir et blanc in texte (ex-libris...).
Envoi autographe signé de l'auteur en page de titre.
Bon état. Déchirures en bordure supérieure de la page de titre et de la première page, mal découpées ; le reste de l'ouvrage n'a pas été découpé.
Livre non disponible
Ironie de l'histoire ou heureux présage, Gabriel Naudé, le célèbre bibliographe et bibliothécaire de Mazarin, auteur de l'Advis pour dresser une bibliothèque, est mort à Abbeville le 29 juillet 1653, cité où il fut inhumé ainsi que l'attestait son épitathe -détruite à la Révolution- en l'église Saint-Georges.
Dix années auparavant, le 16 août 1643, Jean de Boulenois, chanoine du collège principal de la ville, "porté de zèle pour le publicq", léguait sa bibliothèque personnelle à l'échevinage. Placés dans plusieurs armoires, les livres estampillés étaient réunis en une pièce qui prit le nom de Bibliothèque du collège d'Abbeville. La première bibliothèque de la ville était donc réservée au seul personnage du Collège. Un autre ecclésiastique, Charles Sanson, curé de Saint-Georges, léguait en 1685 "aux ecclésiastiques de ladite ville d'Abbeville tous les livres à lui appartenant pour commencer à exécuter le dessein qu'il avait projeté avec quelques amis d'une bibliothèque publique [...]" Les donations se poursuivirent ainsi durant tout le XVIIIe siècle. La suppression des couvents à la Révolution entraîna le transfert des livres qu'ils possédaient au chef-lieu de district. "D'après les Archives nationales, le nombre de livres qui devaient augmenter la bibliothèque était considérable", mais la bibliothèque d'Abbeville n'en recueillit finalement qu'une infime partie (en provenance notamment de l'abbaye de Saint-Riquier et de Valloires). Les dons importants allaient affluer au XIXe siècle : don Félix Cordier, ancien président du tribunal, en 1856 (4800 volumes), dons des héritiers d'Henri Macqueron, ancien conservateur de la bibliothèque, en 1937, avec "son inestimable collection de gravures et de dessins du département de la Somme.
Dix années auparavant, le 16 août 1643, Jean de Boulenois, chanoine du collège principal de la ville, "porté de zèle pour le publicq", léguait sa bibliothèque personnelle à l'échevinage. Placés dans plusieurs armoires, les livres estampillés étaient réunis en une pièce qui prit le nom de Bibliothèque du collège d'Abbeville. La première bibliothèque de la ville était donc réservée au seul personnage du Collège. Un autre ecclésiastique, Charles Sanson, curé de Saint-Georges, léguait en 1685 "aux ecclésiastiques de ladite ville d'Abbeville tous les livres à lui appartenant pour commencer à exécuter le dessein qu'il avait projeté avec quelques amis d'une bibliothèque publique [...]" Les donations se poursuivirent ainsi durant tout le XVIIIe siècle. La suppression des couvents à la Révolution entraîna le transfert des livres qu'ils possédaient au chef-lieu de district. "D'après les Archives nationales, le nombre de livres qui devaient augmenter la bibliothèque était considérable", mais la bibliothèque d'Abbeville n'en recueillit finalement qu'une infime partie (en provenance notamment de l'abbaye de Saint-Riquier et de Valloires). Les dons importants allaient affluer au XIXe siècle : don Félix Cordier, ancien président du tribunal, en 1856 (4800 volumes), dons des héritiers d'Henri Macqueron, ancien conservateur de la bibliothèque, en 1937, avec "son inestimable collection de gravures et de dessins du département de la Somme.