Centré autour du personnage frondeur de Lafleur, le théâtre de marionnettes -théâtres de cabotins ou cabotans- connut une grande vogue à Amiens au 19e siècle. Si la majorité d'entre eux disparut après la Première Guerre, ce répertoire connut un regain d'intérêt entre 1930 et 1960 grâce notamment à Maurice Domon -fondateur de Chés Cabotans d'Amiens- qui mit en exergue la fonction de critique sociale de ce théâtre populaire. 

"Il apparaît bien que les marionnettes -les cabotans d'Amiens- ne peuvent pas vivre en dehors de leur lieu, de leur tradition, de leur langue.

"[...]Quel avenir s'ouvre à elles? Ont-elles même un avenir, s'interroge le poète Pierre Garnier?

"Elles qui furent authentiquement le théâtre du pauvre -et la rossée à l'autorité, et la nique au monde sérieux n'étaient pas du tout plaisanterie de gosses- que peuvent-elles devenir dans ce temps entre le cinéma, le sport et la télévision?"