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Les femmes sculpteurs graveurs leurs oeuvres Lamers de Vits Maria

Les femmes sculpteurs graveurs leurs oeuvres Lamers de Vits Maria

Les femmes sculpteurs, graveurs & leurs oeuvres
Lamers de Vits, Maria


Référendum littéraire, Paris, 1905.


In-12, reliure toile éditeur de couleur beige, couverture illustrée, signet, 211 pp.
Rare.
Bon état. Coins et coiffes frottés, page de faux-titre manquante, un petit manque de papier en page de titre, papier jauni.



Livre non disponible
La féministe Maria Lamers de Vits fut sans doute l'une des premières -sinon la première- à s'intéresser au phénomène de l'émergence des femmes sculpteurs sur la scène artistique parisienne au début du XXe siècle. Le texte qu'elle a choisi de mettre en exergue sur la couverture : "La femme revêt la blouse du travail pour acquérir une individualité" reprenait l'inscription portée sur le socle d'une statue exposée au Salon de 1902 par la sculptrice Blanche Moria. M. Lamers de Vits rend hommage dans sa préface à Hélène Bertaux -"Madame Léon Bertaux"-, fondatrice de L'Union des femmes peintres et sculpteurs, association dont les revendications avaient rendu possible, en 1897, l'entrée des femmes à l'école des Beaux-Arts de Paris.
La publication parisienne d'un tel ouvrage n'est guère étonnante  dans la mesure où "jusqu'en 1939, la capitale française a constitué la destination artistique des femmes." (Catherine Gonnard et Elisabeth Lebovici, Avant-propos de femmes artistes artistes femmes, Paris, de 1880 à nos jours, Hazan).
Contrairement à H. Bertaux, M. Lamers n'était pas artiste et s'en explique : "Je vous dois cette vérité, savoir : que je ne suis point artiste, que mes doigts ignorent le maniement du pinceau autant que du ciseau et du burin ; mais privée de ce don divin de faire vivre dans le marbre ou le bronze des réalités ou des rêves, j'ai pour idéal l'égalité des deux sexes et ma devise 'n'est autre que : à mérite égal, considération identique."
La longue liste des "femmes sculpteurs", présentée dans les Dossiers artistiques, constitue un document de première importance pour l'histoire des artistes femmes au début du XXe siècle : au-delà de rares noms qui ont échappé à l'oubli - Mme Léon Bertaux, "seule femme sculpteur H. C.", Mme Georgette Agutte, Marie Cazin, la duchesse douairière d'Uzès, "présidente d'honneur de l'Union des femmes peintres et sculpteurs"-, l'auteur livre une pléthore de noms de sculptrices qui devraient bientôt sortir de l'oubli.