Mousseron, Jules
Feuillets noircis - Coups de pic et coups de plume - Mœurs et coutumes du pays minier septentrional
Les Boches au Pays Noir - Souvenirs de la guerre et de l'occupation allemande dans le Nord - QQPoésies patoises
Mousseron, Jules
Chez l'auteur, Denain, 1919.
In-12, broché sous couverture illustrée en noir et blanc (par Lucien Jonas), 146 pp.
Ex-dono à la plume noire sur le faux-titre.
Dessins de Lucien Jonas [couverture et quatre planches en hors texte], peintre valenciennois qui fut proche de Jules Mousseron et illustra à maintes reprises ses recueils de poésie.
Bon état d'ensemble.
Avant-propos - Salut aux humains vainqueurs - 24 Août 1914 - L'arrivée des armées allemandes dans le Nord - Les Martyres ed' Douchy - Les Maîtres del Civilistion - Hommage au tiot La Friture - Les Insensés - Bonheur d'Infant - Les premiers prisonniers français - Contraste - Loyauté allemande - Meuniers d'occasion - L'Pigeon infirme - Tableau d'Guerre - Fraudeuse - Humanité - Tatave - Scène d' départ d'Allemands pour l'front - Vertu allemandes - V-là des Français - Fraternité - Les Vandales - L'pain d' Prussien - L'osiau d' France - La consigne - Hommage à Emile Deviaenne - Scène d' Guerre - Nicht gut! Malheur la Guerre! - Au fond del Fosse - L'officier prussien, l' Vaque et l'Ordonnance - Pour un album - Au cimetière - Evacué - Les Boches s'in vont - L'arrivée des Canadiens - Vaillantes femmes - La revanche - Fidélité - Scènes d' cabaret après la guerre - Salut à Denain - Table des matières.
Le choc de l'occupation allemande dans le Valenciennois durant les quatre années de la Première Guerre mondiale -avec son cortège d'exécutions sommaires, de pillages, incendies, déplacements de population, emprisonnements...- va profondément imprégner la mémoire collective.
Au recul imposé de l'extraction houillère par l'administration allemande des Mines, succédera finalement l'éradication progressive de la base industrielle de la région, jusqu'au dynamitage des chevalets de mine, cheminées d'usine et voies ferrées en 1918.
Dans ce contexte, l'incipit désabusé du poète-mineur de Denain n'étonnera guère :
"Que mes lecteurs habituels ne soient pas trop étonnés de ne retrouver, dans ce livre, ni les aventures du joyeux Cafougnette, ni les pièces d'observation directe ou de fantaisie que m'avaient inspirées précédemment ma terre de travail.
"Hélas: les Allemands sont venus.
"Ils ont chassé du Pays Noir le bon, joyeux et confiant Cafougnette.
"Mes héros accoutumés n'ont plus eu l'occasion de rire. Tout travail productif et noble était supprimé..."