Figure du monde de l'art et de l'administration naissante de la culture en Belgique et en Europe, Richard Dupierreux (1891-1956) eut un rôle pluriel qui ne peut se limiter à la lettre d'insulte -désormais célèbre ["Pompe à merde..."]- que lui adressa René Magritte en 1938.

Proche de Jules Destrée, Richard Dupierreux (1891-1957) participe à la préparation de l'exposition de Charleroi de 1911, qui aspirait à démontrait l'existence d'un art wallon.
Il devient le chef de cabinet de Destrée lorsque ce dernier devient ministre entre 1919 et 1921 et suit son mentor à la Commission internationale de coopération culturelle de la Société des nations ; en poste à Paris de 1926 à 1929, il y dirige la section des Relations artistiques de l'Institut international de coopération intellectuel de la SDN.
En 1929, Dupierreux prend la tête des services artistiques et théâtraux du Soir de Bruxelles. Enseignant à la Cambre, il a été secrétaire de la ligue des Intellectuels wallons et président des Amis de l'art wallon. Ses positions de plus en plus conservatrices sur le plan artistique suscitèrent nombre de polémiques à Bruxelles à la fin de sa vie.