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Constant Dutilleux (1807-1865) - Commémoration du centenaire de la mort de l'artiste
Oursel, Hervé, conservateur du musée d'Arras
musée d'Arras, 1965.
In-8, broché sous couverture illustrée en noir et blanc, 140 pp - 20 pl.
Avec 20 planches en noir et blanc en hors-texte.
Ce catalogue accompagnait l'exposition Dutilleux qui s'est tenue du mois d'août au mois de novembre 1965 au musée d'Arras
Bon état. Des rousseurs sur la couverture.
Livre non disponible
Il s'agit du catalogue de l'exposition qui s'est tenue aux musée des Beaux-Arts d'Arras (aout-novembre 1965) à l'occasion du centenaire de la mort du paysagiste, ami de Delacroix et de Corot. Né à Douai en 1807, Dutilleux devint l'élève de Louis Hersent à Paris avant de regagner le Nord en 1830. La même année, il s'installe à Arras où son cousin Seiter, directeur d'une école, lui propose d'assurer le cours de dessin. Après que cette institution a fermé ses portes, Dutilleux sera amené à ouvrir une imprimerie lithographique et un magasin d'objets d'art et de piété. En 1834, "l'artiste expose au Salon parisien un Ermite en prière mais sa production est surtout orientée vers les commandes destinées aux églises de la région, si importantes qu'en 1837 la ville met à la disposition du peintres quelques salles de l'ancienne abbaye Saint-Vaast pour ces travaux." (H. Oursel, p. 11) Cette existence laborieuse se poursuivra jusqu'aux années cinquante. Après l'acquisition d'une oeuvre de Corot, une amitié naîtra entre les deux artistes. Corot se rendra ensuite à plusieurs reprises à Arras, suite aux invitations répétées de son confrère. Au mois d'août 1854, il accompagne Corot en Hollande. Leur voyage les ménera d'abord à Bruxelles et à Anvers. "Arrivés à Rotterdam, ils en repartent le lendemain pour La Haye et Amsterdam, partageant leur temps entre les études d'après nature et les musées où ils sont peu attirés par les Rembrandt." (Ibid., p. 13) De retour à Amsterdam, les deux hommes se séparent et Dutilleux poursuit ses pérégrinations par Liège, Namur, Dinant et Givet. En 1859, Dutilleux crée la Société artésienne des amis des arts, dont Delacroix et Corot furent présidents d'honneur, Jules Breton, Millet et Diaz membres d'honneurs.
En 1860, le peintre artésien décida de s'installer à Paris afin de se rapprocher de ses amis Corot et Delacroix et de prendre part plus directement à la vie artistique de la capitale. Le 14 octobre 1865, Dutilleux prit seul le train qui devait l'amener à Marlotte, en forêt de Fontainebleau, où l'attendait Corot. On le retrouva inanimé dans son compartiment. "Cette mort fut pour Corot un coup sensible, écrit Etienne Moreau-Nélaton. Elle l'atteignait dans une de ses plus profondes affections. Il conduisit le deuil de son ami avec la famille du défunt et demeura quelque temps auprès d'elle pour adoucir sa douleur en la partageant" (E. Moreau-Nélaton, Corot raconté par lui-même, tome deuxième, p. 19).
Etienne Moreau-Nélaton, le biographe de Corot, a pointé l'aspect négatif de cette installation parisienne de Dutilleux pour l'histoire de l'art : "cet événement, qui rapproche Corot de son ami, présente une conséquence fâcheuse pour son biographe. Sa correspondance devient plus rare et moins intéressante." (Moreau-Nélaton, Corot raconté par lui-même, tome deuxième, p.1)
En 1860, le peintre artésien décida de s'installer à Paris afin de se rapprocher de ses amis Corot et Delacroix et de prendre part plus directement à la vie artistique de la capitale. Le 14 octobre 1865, Dutilleux prit seul le train qui devait l'amener à Marlotte, en forêt de Fontainebleau, où l'attendait Corot. On le retrouva inanimé dans son compartiment. "Cette mort fut pour Corot un coup sensible, écrit Etienne Moreau-Nélaton. Elle l'atteignait dans une de ses plus profondes affections. Il conduisit le deuil de son ami avec la famille du défunt et demeura quelque temps auprès d'elle pour adoucir sa douleur en la partageant" (E. Moreau-Nélaton, Corot raconté par lui-même, tome deuxième, p. 19).
Etienne Moreau-Nélaton, le biographe de Corot, a pointé l'aspect négatif de cette installation parisienne de Dutilleux pour l'histoire de l'art : "cet événement, qui rapproche Corot de son ami, présente une conséquence fâcheuse pour son biographe. Sa correspondance devient plus rare et moins intéressante." (Moreau-Nélaton, Corot raconté par lui-même, tome deuxième, p.1)