ARTICLES


Beaux Arts et voyages precedes d une lettre de M Guizot 2 tomes en 2 volumes Lenormant Charles

Beaux Arts et voyages precedes d une lettre de M Guizot 2 tomes en 2 volumes Lenormant Charles

Beaux-Arts et voyages , précédés d'une lettre de M. Guizot, 2 tomes en 2 volumes
Lenormant, Charles


Michel Lévy Frères, éditeurs, Paris, 1861.


In-8, demi-reliure veau bleu, dos lisse orné de filets dorés, titre en lettres dorées, XXXV - 508 et 430 pp.
Le premier tome de cette publication posthume est consacré aux beaux-arts, le second aux voyages.
Rare.
Bon état. Quelques frottements sur les plats, coins émoussés, des rousseurs.



Livre non disponible
Historien et archéologue, professeur et critique d'art, académicien et directeur du Correspondant, homme de cabinet et grand voyageur, ami de Guizot et catholique engagé dans l'action, Charles Lenormant (1802-1859) s'était éteint à Athènes en 1859.


Inspecteur des Beaux-Arts sous la Restauration, Guizot le fit nommer à la tête de la division des Beaux-Arts après 1830. En 1832, Lenormant entrait à la Bibliothèque royale comme conservateur adjoint et plus tard comme conservateur titulaire, au Cabinet des médailles, puis au département des Imprimés, d'où il repassa au Cabinet des médailles "dont sa sollicitude savante et vigilante a notablement accru les richesses." (Guizot) Ses publications monumentales sur l'Antiquité :Galerie mythologique,Trésor de numismatique et de glyptique, Elite des monuments céramographiques, ne l'ont jamais détourné détourné de sa passion pour les arts et la vie artistique de son temps. Il avait notamment rendu compte des expositions de 1831 et 1832  dans une suite d'articles recueillis en 1833 en deux volumes : Les Artistes contemporains.

 Ainsi qu'en témoignent certaines des études artistiques publiées dans cette édition posthume (Orsel et Overbeck, De l'art chrétien, Ary Scheffer...), les lecteurs du Correspondant purent profiter jusqu'à la fin des années 1850 de ce que Guizot appelait son  "goût pur du beau [et sa] finesse à la fois critique et sympathique dans l'appréciation, qui, bien qu'il n'ait jamais pratiqué aucun art, ont fait de lui, dans l'opinion des artistes eux-mêmes, tout autre chose qu'un savant ou un amateur."


Lenormant fut également un grand voyageur. Son premier séjour en Italie, en 1824, lui révéla sa vocation pour la critique d'art et les sciences archéologiques. Non content d'abandonner la basoche, il rencontra à Naples la fille adoptive de Madame Récamier, qui devait devenir son épouse deux ans plus tard. En 1828, Lenormant accompagnait, en amateur et à ses frais, l'expédition scientifique française en Egypte, aux côtés de Champollion. Après quatre mois passés sur le Nil, Lenormant rejoignait la Commission des arts envoyée en Morée. La Grèce, où il devait mourir trente ans plus tard, devint un objet constant de fascination intellectuelle pour cet érudit. Ce second recueil posthume traduit sa passion pour le voyage : "non seulement il les aimait pour lui-même, mais il les regardait comme l'un des devoirs de sa profession d'archéologue ; à ses yeux le plus érudit des antiquaires n'était qu'un homme incomplet sans la vue directe et l'étude personnelle des monuments. Aussi a-t-il visité cinq fois l'Italie et trois fois la Grèce ; il avait vu l'Egypte, il connaissait à fond toutes les collections des grandes capitales de l'Europe, il avait interrogé de vive voix tous les hommes d'élite à qui la garde en est confiée ; c'est dans cet esprit qu'il a parcouru la Belgique, la Hollande, toute l'Allemagne et qu'il a fait quatre excursions en Angleterre. [...] Combien le voyage avait complété en lui l'homme d'étude et de cabinet ; il avait su apprendre, il savait sentir et il savait voir." (M. Foisset, Préface, Tome 1., p. XXXIII)