Collectionneur réputé de peintures italiennes de la Renaissance, Bernard Berenson fut également -même s'il ne fit pas montre de cette compétence- un collectionneur averti d'art persan à la veille de la Première Guerre mondiale, période pendant laquelle un certain nombre de connaisseurs et d'amateurs européens et américains posèrent les bases de nos connaissances actuelles sur ce domaine.
"Le goût exceptionnel dont témoignent ses collections d'art et ses écrits sur d'autres aspects de la recherche figurative, a fait passer au second plan celui qu'il sut avoir pour l'art du Moyen Orient, dont il réussit cependant à rassembler plusieurs excellents exemplaires entre 1910 et 1913. (...) Les exemplaires de la collection Berenson sont tous de très haute qualité et comprennent des oeuvres de presque toutes les écoles connues et disponibles à cette époque ; il y a parmi eux une pièce très rare, une petite Anthologie avec des textes ornés, datée de 1427 et composée de 56 feuillets décorés de sept miniatures certainement peintes sur l'ordre du célèbre bibliophile de l'Iran, le prince Bâysonghor, neveu du grand conquérant Timûr Lang, connu en Occident sous le nom de Tamerlan."