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Rene Drouin Galeriste et editeur d art visionnaire 1939 1962 Le spectateur des arts Benoit Decron et Joelle Arches

René Drouin - Galeriste et éditeur d'art visionnaire - 1939-1962 - Le spectateur des arts
Benoît Decron et Joëlle Arches


Musée de l'abbaye Sainte-Croix, Les Sables d'Olonne, Cahiers de l'Abbaye Sainte-Croix n°94, 2001.


In-8, broché sous couverture illustrée en couleur, 195 pp.
Nombreuses illustrations en noir et en couleur.

Bon état. Un coin émoussé.




Livre non disponible
Ce catalogue a été publié à l'occasion de l'exposition René Drouin - Galeriste et éditeur d'art visionnaire 1939-1962 présentée au musée de l'Abbaye, aux Sables d'Olonne, du 8 juillet au 7 octobre 2001.
"René Drouin n'entrait pas vraiment "dans le moule" écrit Benoît Decron dans sa préface. " Il assumait à sa façon son rôle de "marchand-entrepreneur" tel qu'a pu le définir Raymonde Moulin qui, par ailleurs soulignait la prise de risque inhérente au marchand de tableaux de l'après-guerre : l'incompréhension du public a voué à l'échec les plus belles réalisations de Drouin (Fautrier, Dubuffet, Wols et les trois expositions Kandinsky...). [...] Il avait tenté et réussi, selon les mots d'Edouard Jaguer "une percée don quichottesque dans le mur du bon goût bourgeois et de la sérénité somnolente de la peinture-qui-fait-bien-sur-un-mur-au-dessus-d'un-meuble-de-style". La galerie Drouin était devenue le point de ralliement de la jeune critique et des artistes. Drouin avait le courage, la légéreté nécessaire, pour mener à bien cette mission délicate.
"Ainsi s'enchaînèrent des actes précurseurs ou provocateurs qui firent le renommée de la galerie : dès 1946 les trois expositions Kandinsky, avec la publication pour la première fois de Regard sur le passé et du Spirituel dans l'Art ; le rassemblement des artistes de l'Art concret en 1945 sur les conseils de Nelly van Doesburg ; le choc des Otages de Fautrier en 1945, avec cette nouvelle matière qui mêle le chromatisme et la douleur ; le chapelet de pétards des expositions Dubuffet (1944-1946-1947) avec ses tableaux frustes, épais mélange de colle et de sable mettent à mal la culture savante... ; les fantômes inquiétants de Michaux, dès 1948 ; jusqu'aux peintures gestuelles que Georges Mathieu exposa quelques jours, en 1950, pour célébrer le livre d'Emmanuel Looten, La Complainte sauvage... [...] De 1939 à 1959, le chemin de R. D. allait de Léonor Fini à Guy Debord. Un chemin anticonformiste, à l'image de sa curiosité : "Apprendre à voir et à entendre..."