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Henri Harpignies 1819-1916
Gosset, paul et Hardy, André
musée des Beaux-Arts, Valenciennes, 1970.
In-8, br. sous couverture souple verte, env. 50 pp.
Avec une reproduction du portrait de Henri Harpignies par Lucien Jonas en frontispice.
Avec 15 illustrations en noir et blanc in texte.
Rare plaquette.
Bel exemplaire.
Livre non disponible
Contrairement à nombre d'artistes valenciennois, Harpignies, dont la famille appartenait de longue date au négoce et à l'industrie du sucre, était issu d'un milieu aisé. Cette appartenance sociale explique sa carrière tardive et son indépendance par rapport à l'école des Beaux-Arts : après avoir travaillé quelques années dans l'entreprise familiale, Harpignies obtient finalement à plus de vingt-cinq ans l'assentiment paternel qui lui permettra se consacrer entièrement à son art. Ce n'est donc qu'en 1846 qu'il quitte sa ville natale pour Paris, où il rejoint l'atelier du paysagiste Achard, rue Visconti. En 1850, Harpignies part à Rome grâce aux subsides paternels ; il y restera deux ans. Le souvenir ébloui de l'Italie, qu'il proclame "la Terre promise du Beau", habitera jusqu'à la fin sa vision classique de la nature, tranquillement indifférente à l'impressionnisme. "Il ne cessera de se réclamer de Rome et non de Barbizon." (Paul Gossez)
Même ses paysages du Nord de la France semblent baigner dans une lumière venue de la campagne romaine, qui révèle son admiration indéfectible pour Corot. De 1853 à 1912, Harpignies sera présent au Salon, obtenant distinctions et médailles. La vie du "Michel-Ange des arbres", selon la formule d'Anatole France, se partagera désormais entre Paris, la côte d'Azur et sa demeure de Saint-Privé dans l'Yonne.