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Itinéraires de Bernanos en Artois
Renard, Paul
Editions Miroirs, Editions Nord / Pas-de-Calais, 1992.
In-8, broché sous couverture illustrée en noir, 26 pp. - 31 pl.
Avec 31 planches en noir et blanc en hors-texte : photographies de Daniel Liétard.
Bon état d'ensemble.
Livre non disponible
Récemment décédé, Paul Renard -professeur de lettres classiques- fut le fondateur et le rédacteur en chef de la revue Nord' et l'un des animateurs de la revue Roman 20 / 50. "Il a publié Un mauvais rêve de Georges Bernanos - Etude critique (Les cahiers de Roman 20 / 50). Il s'intéresse à Bernanos depuis longtemps, au romancier puissant et original, au pamphlétaire sincère et courageux, à l'homme qui n'a jamais oublié l'Artois de son enfance."
Né à Paris dans une famille d'origine lorraine du côté paternel, berrichonne du côté maternel, Bernanos noua des liens avec le Pas-de-Calais quand son père acheta une propriété à Fressin : "Le Château Le Noir", selon l'appelation que donnaient les villageois à cette "maison de maître". L'Artois, où il ne vécut que par périodes durant sa jeunesse, occupa dès lors une place capitale dans l'imagination de Georges Bernanos, comme en témoigne l'action de quatre de ses romans : Le journal d'un curé de campagne, Sous le soleil de Satan, Nouvelle histoire de Mouchette et Monsieur Ouine.
"Le paysage bernanosien est placé, le plus fréquemment, sous le signe de la pluie, de la vase et de la boue" écrit Paul Renard. "On peut voir dans cette prédominance de l'élément liquide la marque de l'inscription de la fiction dans la réalité du climat humide des régions septentrionales, mais on l'interprétera, plus profondément, comme le résultat d'un tropisme de l'imagination et comme la traduction d'une vision métaphysique.
[...] Personne néanmoins ne pensera à enrôler Bernanos parmi les romanciers régionalistes : car, l'Artois de la fiction, même s'il est décrit de manière à évoquer la réalité, est transfiguré. Le paysage auquel il est fait référence, celui de l'enfance et de la jeunesse de l'auteur, se métamorphose en cadre symbolique de l'éternel combat entre Dieu et Satan. Les personnages qui vivent dans ce cadre reflètent l'état de la société artésienne aux lendemains de la Première Guerre mondiale, mais ils sont aussi les acteurs d'un drame métaphysique qui les dépasse et où les plaines et les collines, les routes et les sentiers, la pluie, la boue et le soleil renouvellent le message d'un texte sacré, à la fois ancien et, aux yeux de Bernanos, toujours vivant : le Nouveau Testament."
Né à Paris dans une famille d'origine lorraine du côté paternel, berrichonne du côté maternel, Bernanos noua des liens avec le Pas-de-Calais quand son père acheta une propriété à Fressin : "Le Château Le Noir", selon l'appelation que donnaient les villageois à cette "maison de maître". L'Artois, où il ne vécut que par périodes durant sa jeunesse, occupa dès lors une place capitale dans l'imagination de Georges Bernanos, comme en témoigne l'action de quatre de ses romans : Le journal d'un curé de campagne, Sous le soleil de Satan, Nouvelle histoire de Mouchette et Monsieur Ouine.
"Le paysage bernanosien est placé, le plus fréquemment, sous le signe de la pluie, de la vase et de la boue" écrit Paul Renard. "On peut voir dans cette prédominance de l'élément liquide la marque de l'inscription de la fiction dans la réalité du climat humide des régions septentrionales, mais on l'interprétera, plus profondément, comme le résultat d'un tropisme de l'imagination et comme la traduction d'une vision métaphysique.
[...] Personne néanmoins ne pensera à enrôler Bernanos parmi les romanciers régionalistes : car, l'Artois de la fiction, même s'il est décrit de manière à évoquer la réalité, est transfiguré. Le paysage auquel il est fait référence, celui de l'enfance et de la jeunesse de l'auteur, se métamorphose en cadre symbolique de l'éternel combat entre Dieu et Satan. Les personnages qui vivent dans ce cadre reflètent l'état de la société artésienne aux lendemains de la Première Guerre mondiale, mais ils sont aussi les acteurs d'un drame métaphysique qui les dépasse et où les plaines et les collines, les routes et les sentiers, la pluie, la boue et le soleil renouvellent le message d'un texte sacré, à la fois ancien et, aux yeux de Bernanos, toujours vivant : le Nouveau Testament."