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Elizabeth et le comte d'Essex
Strachey, Lytton
NRF, Gallimard, collection "Leurs figures", Paris, 1950.
In-12, broché sous couverture illustrée en noir, 288 pp.
traduit de l'anglais par Jacques Heurgon.
Etat correct. Couverture un peu passée, papier jauni.
Livre non disponible
Figure "éminente" du groupe de Bloomsbury, Lytton Strachey avait trouvé dans l'Angleterre élisabéthaine et le XVIIIe siècle français ses véritables contemporains, autrement dit ceux dont les paroles étaient en phase avec leurs actes. Fidèle au principe bloomsburien de la primauté accordée à l'individu, Strachey avait ainsi réinventé le genre biographique. Son empathie pour la Reine Vierge s'opposait point par point à sa volonté d'outrager le philistinisme victorien, âge révolu associé au maître mot d'hypocrisie. Aux yeux de Strachey, la langue du XIXe siècle était devenue un idiome étranger à ses propres locuteurs. Pulvériser cet optimisme victorien qui n'en finissait pas de ne pas mourir, telle fut la finalité de ses Victoriens éminents, publiés en 1918. L'époque élisabéthaine et shakespearienne incarnait l'antithèse du victorianisme, ce monde où les mots étaient devenues autant d'écrans mensongers.