"En 1837, Alphonse Daloz, notaire, acquiert le domaine du Touquet, constitué alors de terrains dunaires à l'embouchure de la Canche. Il y plante des pins et autres essences et le domaine ainsi boisé offre vers la fin du siècle un site idéal, de mer et de forêt, qui inspire au directeur du Figaro et ami du notaire la vocation nouvelle et le nom attractif de Paris-Plage.
"A la fin du XIXe siècle, l'enthousiasme pour la région d'un homme d'affaires anglais, adepte de la mode balnéaire, suscite la création du Touquet Syndicate Limited, lequel étend le domaine urbanisé, multiplie les équipements, développe les activités et la fréquentation hôtelière. La prospérité du Touquet devient alors indispensable de la présence britannique et l'évolution et l'évolution constante de la station se retrouve dans la diversité de son architecture.
"L'entre-deux-guerres marque le passage de la station balnéaire à une cité plus mondaine, dédiée au sport et à l'élégance. A l'Archachon du Nord, que vantaient les campagnes publicitaires d'avant-guerre, succède le Jardin de la Manche où les villas se dressent au bord d'allées en forêt, au sommet des dunes et dans les creux boisés. Une nouvelle génération d'architectes, qui aspirent à une unité incarnée par le style anglo-normand, s'efforcent de reformuler l'identité architecturale du Touquet. Parmi eux Louis Quételart occupe le terrain et dans les débats une place particulière puisque sa manière personnelle se confond avec ce qu'il est convenu d'appeler "le style touquettois moderne".