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Marie journal bimensuel pour la belle jeunesse Mesens E L T dir

Marie, journal bimensuel pour la belle jeunesse
Mesens, E.L.T. (dir.)


Didier Devillez Editeur, collection Fac-similé, Bruxelles, 1993.


In-4, broché sous couverture illustrée en noir, s.p. [30 pp. env.].
Illustrations en noir et blanc in et hors-texte.
Bon état d'ensemble. Un coin émoussé sur le plat supérieur.



Livre non disponible
Créée à l'initiative d'Edouard-Léon-Théodore Mesens (1903-1971), assisté de Pierre Moulaert (1907-1967) qui était en charge du secrétariat de la rédaction, la revue bruxelloise d'avant-garde Marie ne connut que quatre numéros, reproduits en fac-similé par l'éditeur Didier Devillez.
Le premier numéro sortit le 1er juin 1926 alors que le deuxième et le troisième se présentent sous la forme d'un numéro double en date du 8 juillet 1926. Après une interruption de plusieurs mois, un dernier numéro intitulé Adieu à Marie, initialement prévu pour l'automne 1926, ne fut publié qu'au début de l'année 1927.
"Dans cette apparente confusion, où s'entrecroisent plusieurs tendances et courants littéraires" analyse Pierre-Yves Soucy "la revue Marie va tendre vers le surréalisme. Cette orientation apparaît plus précisément dans le dernier numéro, intitulé Adieu à Marie. Il reste que l'esprit Dada constitue l'arrière-plan sur lequel le surréalisme en Belgique (une partie du groupe bruxellois, pour être plus précis) vient s'inscrire, pour progressivement s'en dégager (...).
"Si l'on trouve dans le premier numéro des textes de E.L.T. Mesens, René Magritte, Marcel Lecomte -sous le pseudonyme de Jean Tasman-, la présence d'auteurs comme Paul Van Ostayen et Gaston Burssens, publiés dans leur langue (ce qui révéle les liens croisés avec la culture flamande) ainsi qu'une illustration de Man Ray, le numéro double 2-3 marque plus nettement une ouverture vers les écrivains et les artistes étrangers tels Georges Ribemont-Dessaignes, Pierre de Massot, Hans Arp, Tristan Tzara, Paul Klee et Francis Picabia.
"L'ultime numéro, Adieu à Marie, témoigne de la réconciliation des deux groupes bruxellois qui, dès leur formation, tendent vers le surréalisme. Il confirme, si besoin était, le rapprochement entre Paul Nougé et Camille Goemans d'une part et E.L.T. Mesens et René Magritte de l'autre."