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Colonne de la Grande Armee a Boulogne sur Mer A  P

Colonne de la Grande Armée à Boulogne-sur-Mer
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Lavigne, éditeur et Renaud, libraire, Paris-Boulogne-sur-Mer, 1841.


In-12, broché, sous couverture souple illustrée en noir et blanc, 35 pp.
Rare brochure publiée à l'occasion de l'inauguration de la statue de Napoléon en 1841.
Etat moyen. Défauts sur la couverture avec déchirure sur un coin, dos très usé présentant des risques de désolidarisation des cahiers, nombreuses rousseurs à l'intérieur.



Livre non disponible
Elevée à Wimille, près de Boulogne-sur-Mer, cette colonne commémorative haute de 50 m. résume dans ses programmes successifs l'histoire politique mouvementée de la première moitié du XIXe siècle autant qu'elle révèle les aléas de la sculpture publique dans la France de cette période. Elle est l'œuvre de l'architecte Labarre.


Le 16 août 1804, avait eu lieu la première distribution de la légion d'honneur au camp de Boulogne ; la décision d'élever un monument fut prise le lendemain et la première pierre fut posée en octobre 1804. A la fin de l'Empire, la colonne ne s'élevait qu'à une hauteur de 20 m. Les sculptures de bronze commandées à Houdon et à Moitte furent brisées à la Restauration et il fut alors décidé d'affecter le monument aux Bourbons et à la monarchie restaurée. Un globe fleurdelisé, inauguré en 1824, surmontait désormais la colonne et non une statue de Henri IV comme d'aucuns l'avaient espéré. 

Avec la réhabilitation de l'Empire sous la Monarchie de Juillet, le monument boulonnais retrouve sa vocation d'origine et devient la Colonne de la Grande Armée : en 1840, le comte de Montalivet commanda au sculpteur Bosio une nouvelle statue de Napoléon, qui, à l'instar de celle de Houdon, devait représenter l'empereur dans son costume de sacre, les insignes de la légion d'honneur dans une main, le sceptre dans l'autre. Les bas-reliefs du piédestal furent commandés à Henri Lemaire et Théophile Bra, deux sculpteurs originaires du Nord. Les deux lions de bronze qui entourent le piédestal, dus au sculpteur Jean-Guillaume Moitte, sont les seuls vestiges encore en place du projet initial.