Ce catalogue a été édité à l'occasion de l'exposition présentée à l'Institut Néerlandais, à Paris, du 28 février au 31 mars 1963.
"Le fait que les peintres hollandais se remirent vers la fin du XVIIIe siècle à peindre le paysage, donc à une époque où il n'y avait guère en Hollande d'école de peinture, ne doit pas trop étonner", écrit Victorine Bakker-Hefting, spécialiste néerlandaise de l'oeuvre de Jongkind et commissaire de l'exposition. "Il existait plusieurs raisons à ce renouveau d'intérêt et à ce retour aux anciennes traditions. La Hollande n'offrait pas à l'artiste la possibilité de sujets religieux et on ne lui demandait pas non plus de glorifier une cour. Les seules commandent concernaient les portraits, surtout au pastel [...]. On réservait à ces portraits de famille une pièce spéciale contiguë à la bibliothèque, les deux pièces en formant quelquefois une seule. Les peintres de tableaux historiques avaient les yeux fixés sur la France [....]. On avait aussi trop longtemps été privé de la sensibilité de la peinture de paysage parce que les panneaux qui, à l'imitation des Français, ornaient les intérieurs, demandaient surtout une décoration pure, et pas de peintures de chevalet.
"Une sorte d'instinct de conservation artistique finit par repousser le peintre nordique vers la mise en valeur de ses propres talents."