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Henry Arnold sculpteur Arnold Odile et Breon E

Henry Arnold sculpteur
Arnold, Odile et Bréon, E.


Editions des amis du musée des Années 30, Boulogne-Billancourt, 1994.


In-4, broché sous couverture illustrée en noir, 72 pp.
Nombreuses illustrations en noir et blanc in texte.
Bon état. Coins légèrement frottés.



Livre non disponible
En 1936, paraissait aux Editions d'art Ducher un manuel sur l'Initiation à la Sculpture qui faisait suite au volume de René-Xavier Prinet : Initiation à la peinture, paru en 1935. Cet ouvrage était dû au sculpteur Henry Arnold (1879-1945), élève éphémère de Barrias à l'école des Beaux-Arts de Paris ; il quitta son atelier "en estimant n'y avoir rien appris, sinon le genre de sculpture qu'il ne veut pas faire." En 1923, Arnold devenait secrétaire général du nouveau Salon des Tuileries. L'Océanie, son bas-relief, orne le palais du Trocadéro. Nommé à la suite d'un concours, en 1909, Arnold enseigna le dessin durant de longues années ; son vif intérêt pour la pédagogie artistique a nourri son Initiation à la sculpture.
Bernard Dorival a rangé son oeuvre dans la mouvance des sculpteurs qui ont réagi à l'art de Rodin : "Contre son art mouvementé, agité, torturé -romantique- [...], ils dressent, eux, une statuaire statique, calme, composée de volumes clairement agencés entre eux et sur laquelle la lumière glisse à l'aise, sans que rien ne vienne arrêter son flux paisible.
"C'est dans cette famille, fort achalandée dans le premier tiers de notre XXe siècle, que prend place Henry Arnold, qui y a apporté sa note personnelle. Homme de l'Est, il s'oppose à Despiau, le méridional. Chez celui-ci, tout est sourire. Chez celui-là, règne la gravité. Concentration, méditation, son domaine, sa vérité, ce sont ceux d'une intériorité qui ne craint pas d'être -ou de paraître- parfois abrupte, de ne livrer son secret qu'à ceux qui partagent sa densité, qui le suivent sur ses cheminements, qui atteignent à ses certitudes. Sculpture fière et hautaine, elle tient à distance les spectateurs pressés et les esprits superficiels."