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Boleslas Biegas Sculptures Peintures Deryng Xavier

Boleslas Biegas Sculptures - Peintures
Deryng, Xavier


Studio Reynes, Paris, 1992.


In-4, broché sous couverture illustrée, 359 pp.
Nombreuses illustrations en noir et en couleurs in texte et en hors-texte.
Bon état.



Livre non disponible
Il s'agit du catalogue de l'exposition qui s'est tenue au Trianon de Bagatelle, du 21 mai au 30 août 1992. Né en 1878 en Pologne, Biegas, formé à Cracovie et membre de la Sécession viennoise, s'installe à Paris en 1901 et y demeurera jusqu'à sa mort en 1954. Si l'attachement prolongé de Biegas au symbolisme peut expliquer son effacement progressif de la scène artistique parisienne, Xavier Deyring s'attache à recréer dans ce catalogue le contexte de son arrivée à Paris en insistant sur la fascination qu'y suscitèrent d'emblée ses orientations esthétiques. Sa voie primitive et géométrique incarna un pan original du modernisme, très différent du cubisme auquel il n'adhéra jamais. Dès 1902, à l'instigation du critique Adolphe Basler, La Plume lui consacra ainsi un numéro spécial destiné à accompagner l'exposition de ses sculptures au Salon des Cent. André Salmon fit la connaissance de Biegas à l'occasion de cette exposition : "L'un des premiers artistes dont je fis la rencontre fut le Polonais Boleslas Biegas, écrit-il dans L'Air de la butte. Je le rencontrai à La Plume, rue Bonaparte [...] La Plume exposa de Boleslas Biegas un buste qui fit sensation : Dieu. Pas moins. Rodin lui-même n'y avait pas songé." (cité par X. Deyring, p. 18) L'évocation de l'oeuvre de Biegas permet également de mettre en exergue la figure de son compatriote Mecislas Golberg, originaire lui-aussi de la même région : la Mazovie. "M. Golberg, qui admirait surtout Antoine Bourdelle, s'était d'abord montré réticent devant les sculptures géométrisées de Biegas. Mais, ajoute Deyring, il révise rapidement son jugement. Dès juillet 1902, il n'hésite pas à le considérer comme une réaction à l'emprise de Rodin : Peut-être trouverons-nous dans ce jeune et inspiré autodidacte, non seulement l'espoir de la sculpture polonaise sur le plan européen, mais aussi un maître qui indiquera peut-être à l'art de nouvelles orientations, ce que n'a pas pu faire jusqu'à présent le génial Rodin, qui n'a toujours pas de disciples. La production de Biegas, conclut Golberg, est à vrai dire encore plus inaccessible pour le commun des mortels [...] Biegas est toujours et partout symboliste, dans chaque recoin de sa plastique." (cité pp. 21-22)